L'agrandissement futur du parc animalier passe par le rachat du camping de Brugelette. Cela implique un départ forcé pour les résidents à l'année, certains étant là depuis 30 ans.
Le parc animalier Pairi Daiza vient de racheter le camping de Brugelette en vue de créer de nouveaux espaces dédiés aux animaux. Le bourgmestre de la commune se réjouit de cette décision étant donné que le camping avait été déclaré insalubre, les normes de sécurité n'étant plus respectées. Il avait d'ailleurs tenté d'ordonner sa fermeture, mais le Conseil d'État avait cassé cette décision.
Le propriétaire du camping, François-Wavier Terwagne, est lui aussi favorable à cette fermeture, car il a dû investir des sommes importantes ces dernières années pour se mettre aux normes : "la commune est pointilleuse, et les pompiers aussi. Les normes ont changé et il y a des exigences qui se rajoutaient à chaque visite des pompiers", a-t-il expliqué à Céline Praile pour Bel RTL. Ce qu'il regrette aujourd'hui, c'est que s'il avait su plutôt quel serait le sort de son camping, il n'y aurait pas investi 50.000 euros pour se mettre aux normes.
Au total, c'est quelque 15 hectares de terrain qu'a racheté Eric Domb, le propriétaire de Pairi Daiza. Cela comprend le terrain de camping qui représente 5 hectares, mais aussi trois bâtiments et les terrains attenants qui étaient en vente. On ignore actuellement ce qui va être entrepris par le parc Pairi Daiza mais chez les résidents du camping à l'année, la colère gronde.
Ils sont 35 locataires à occuper les lieux actuellement, mais ils devront partir avant le 31 août 2016. Pour la plupart d'entre, qui vivent là à l'année, il sera très difficile de partir. Il s'agit principalement de personnes âgées, de gens isolés ou encore de personnes en situation précaire. Dès lors, ils voient mal comment ils feront pour payer un loyer dans un logement "en dur".
Franck, 50 ans, a expliqué à Céline Praile qu'il aimait vivre là : "c'est mon mode de vie, dit-il, je suis en vacances toute l'année". Jacqueline quant à elle, est veuve et vit donc seule dans ce camping. "On payait juste le terrain et on payait juste le courant qu'on utilise. Je ne sai"s pas comment les gens vont s'en sortir", dit-elle. Elle envisage de s'adresser au CPAS. Pour Michel, qui habite là depuis 34 ans, la révolte gronde : "Je trouve ça dégoutant, lance-t-il. Je ne sais pas si je trouverai ailleurs."
Mais François-Xavier Terwagne, le propriétaire du camping, ne compte pas laisser tomber ses résidents. Il va les aider, notamment en faisant venir une société qui déplacera les caravanes.
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