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Pascal Delcourt, le sinistre marchand de chevaux d'Ogy sera-t-il jugé?

Pascal Delcourt, le sinistre marchand de chevaux d'Ogy sera-t-il jugé?
(c) RTL INFO
 
 

Si vous consultez régulièrement RTL INFO, vous connaissez cet homme faisant régulièrement dans l'actualité pour des faits de maltraitances animales qui imposent régulièrement des saisies de bêtes en piteux état. La plus importante a eu lieu en 2016 lorsque plus de 50 chevaux avaient été récupérés (voir notre reportage ci-dessous). Quatre ans après, la justice va enfin décider si elle... le jugera ou pas devant un tribunal correctionnel. C'est l'association Animaux en Péril, qui a réalisé la plupart des saisies chez cette personne habitant Ogy, un village de la commune de Lessines, qui nous en informe. Ce vendredi 9 octobre, le vendeur de chevaux comparaîtra devant la Chambre du conseil du tribunal de Tournai. Il ne sera pas seul. Un inspecteur vétérinaire de l’unité Bien-être animal de Wallonie (UBEA) est lui-même dans la ligne de mire de la Justice, "soupçonné de corruption avec l’auteur principal", précise Animaux en Péril. Après l'audience de demain, la Chambre du Conseil devrait prendre une décision quelques jours ou semaines plus tard. 

"Après plus de 4 ans d’attente, les associations Animaux en Péril, Le Rêve d’Aby, EquiChance, Animal sans Toit et Help Animals, qui se sont constituées parties civiles, espèrent un renvoi en correctionnel très prochainement", déclare l'association Animaux en Péril. 

Saisie de 2016: "Une situation apocalyptique"

L'association Animaux en Péril a rappelé ce qui avait découvert lors de la saisie en 2016.

"Pour être intervenues sur place précédemment, les équipes des refuges sont habituées des lieux et trouvent exactement ce qu’elles attendaient : des dizaines d’animaux, pour la plupart des équidés, sont détenus sur des champs de terre battue et dans un hangar. Le bâtiment vétuste "abrite" des chevaux squelettiques. Ils sont détenus dans des stabulations grossières, aménagées avec des matériaux de récupération et peuvent à peine se mouvoir sur une épaisse couche d’excréments. Tous sont affamés et déshydratés.

Les rapports vétérinaires feront état d’animaux infestés de parasites internes et externes. Les pieds de certains chevaux sont également dans un état catastrophique alors que d’autres sont porteurs d’une maladie virale (gourme). Des équidés sont également blessés. Trois d’entre eux devront être euthanasiés. Des cadavres sont également présents sur place.

Le jour de l’intervention, l’horreur atteint son paroxysme lorsque les forces en présence sur place découvrent un "atelier" d’abattage. Des viscères, encore tous frais, jonchent le sol de cet endroit sordide, témoignage d’une mise à mort illégale d'un poney quelques heures à peine avant l’arrivée des secours. Indépendamment du calvaire subi par les animaux, ces pratiques constituent des infractions sanitaires graves. Celles-ci ont été constatées par l’AFSCA et font l’objet de plusieurs préventions à charge de Delcourt dans ce dossier."


 

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