Le retour au calme est confirmé. La "rave party" est terminée. Les derniers fêtards sont en train de partir et la musique a été éteinte vers 21h30. La fête avait commencé vendredi au grand désarroi des riverains et des autorités, qui n'ont pas réussi à faire évacuer le site.
Une rave party s'est poursuivie sur deux jours ce week-end à Feluy sans aucune autorisation. Elle a touché à sa fin ce dimanche vers 21h30. Des milliers de jeunes ont pour rappel pris possession d'un site désaffecté pour organiser une énorme fête. Les festivités se sont poursuivies dans la nuit de samedi à dimanche. Notre équipe s'est rendue sur place ce dimanche. Camille, participante de la Rave Party, s'est exprimée au micro de RTL INFO. "Je trouve qu'écouter de la musique, ce n'est pas trop illégal, ça ne devrait pas l'être. Pourquoi on légalise les boîtes ? Parce que c'est la surconsommation. On ne paie rien ici, enfin juste nos produits." Elle répond aussi aux nombreux riverains qui se plaignent du bruit. "Ce n'est qu'un week-end, on va partir. On ne va pas rester là indéfiniment."
"Au secours!"
Vous êtes en effet nombreux à nous avoir contactés pour signaler de nouvelles fortes nuisances sonores. "Un bruit infernal, entendu depuis La Louvière!", a notamment écrit Audrey via le bouton orange Alertez-nous.
"La fête a duré toute la nuit et est toujours en cours ce matin, à 8h50! J'habite à 5km à vol d'oiseau. On croirait y être, tellement la musique va fort!", a signalé Christelle (prénom d'emprunt).
Samedi, la bourgmestre de Seneffe, Bénédicte Poll, avait signalé que le rassemblement était interdit. "Nous allons solliciter des renforts de police", avait-elle assuré dans un message publié sur son compte Facebook.
Le bruit a donc à nouveau réveillé des centaines d'habitants de la région. Le site étant privé, les autorités ne pouvaient pas faire évacuer les jeunes dans la nuit de vendredi à samedi. Le même cas de figure s'est présenté la nuit dernière. La police avait toutefois sommé aux fêtards de baisser le volume.
Retour sur la nuit de vendredi à samedi
La nuit de vendredi à samedi avait été difficile pour les habitants d'Ecaussinnes et de Feluy. Ils étaient nombreux à ne pas avoir fermé l'oeil de la nuit. Nous avions reçu un message à 4h43 via le bouton orange Alertez-nous. "Une rave party est organisée. J'habite Ecaussinnes-d'Enghien et il y a plein de vibrations", s'était insurgé un témoin.
Ce message n'était que le premier d'une longue série:
"Réveillée en pleine nuit par des vibrations effrénées. Il est 4h et une bonne partie de la commune d'Ecaussinnes discute sur les réseaux sociaux pour savoir d'où vient le bruit, suis-je la seule à entendre de la musique dans ma rue?".
"Au secours! Une rave party à Feluy empêche tout le village d'Ecaussinnes de dormir! Aidez-nous!".
"Est-ce nécessaire de mettre les basses si fortes au point de ressentir une gêne dans la poitrine et une sensation d'angoisse à force d'entendre ces vibrations?".
"Les habitants sont à bout. Il est 5h56 et la musique est de plus en plus forte, c'est insupportable!".
La commune n'a donné aucune autorisation
Ce samedi matin, Véronique Sgallari, deuxième échevine à Ecaussinnes, nous avait donné quelques précisions: "L'élément à bien préciser, c'est qu'aucune autorisation n'a été donnée. J'ai pu m'entretenir avec Bénédicte Poll, bourgmestre de Seneffe. Elle n'a donné aucune autorisation".
"Mais c'est une rave party, une fête où les invitations sont très rapides et discrètes. Ils arrivent sur un territoire sans prévenir personne. Il y a entre 1.000 et 2.000 personnes sur plusieurs hectares. La bourgmestre négocie avec eux. Car vous comprenez bien qu'il n'est pas possible d'évacuer comme ça autant de personnes. Il y a aussi de nombreuses mesures de sécurité à prendre", avait expliqué Véronique Sgallari.
L'entrée de la rave party ce samedi matin © RTL INFO
Vers 13h, la fête était toujours en cours dans le zoning de Feluy. Elle devait se poursuivre jusqu'à dimanche soir. Comme nous l'avions indiqué, il n'y a aucune autorisation. "Ce à quoi on veille avec les forces de l'ordre, c'est à la sécurité autour du site, qui est un site privé, c'est une entreprise désaffectée. Eviter les débordements et essayer de calmer la situation", nous avait précisé la bourgmestre de Seneffe, Bénédicte Poll.
La bourgmestre se dit impuissante. Et pour cause: ces soirées rassemblent des milliers de participants venus de plusieurs pays. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que des jeunes s'emparent du site à Feluy. Les forces de l'ordre sommaient les organisateurs de diminuer les décibels pour samedi soir.
L'idée simple de Nicolas: "Plus de courant, plus de musique"
De son côté, Nicolas a une idée pour mettre un terme facilement à la fête et à la pollution sonore. "Je pense que dans un zoning il y a des alimentations en courant bien définies. Je pense que quand on veut on peut. Il suffit de couper le courant. Plus de courant, plus de musique. C'est aussi simple que ça", avait confié l'habitant d'Ecaussinnes.
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