Les inondations ont causé des dégâts considérables dans notre pays. Des habitants ont tout perdu tandis que des entreprises ont été contraintes de suspendre leur activité. Pour elles, le redémarrage est long et compliqué.
La câblerie d'Eupen s'étend sur 30 hectares. Les dégâts sont gigantesques. Tous les déchets ont été rassemblés sur le parking. "Nous employons 850 personnes. Un tiers des travailleurs s'occupe de l'entretien, de l'expertise des installations. Deux tiers sont au chômage force majeure", explique Hermann-Josef Bernrath, secrétaire général.
La fabrication de câbles électriques représente 80% de l' activité à l'arrêt complet. Il faut maintenant démonter et tester toutes les lignes de production, tous les tableaux électriques. Pour certaines machines plus anciennes, il n'existe plus de pièces de rechange. L'objectif est de redémarrer le plus vite possible sans pouvoir fixer une date. "On ne voit pas très bien où cela va mener. On espère retrouver une activité, de garder nos clients qui attendent la fourniture de de marchandises. C'est un travail très complexe", souligne Hermann-Josef Bernrath.
À Chaudfontaine, l'usine de production d'eau a été moins impactée. Deux tiers des lignes viennent de redémarrer. Ce sont des chaudières des groupes de refroidissement inondées au rez-de-chaussée qui ont provoqué un mois d' arrêt. "Dans notre chance, les lignes d' embouteillage qui se trouvent au 1er étage n' ont pas été touchées. C'est la même chose pour nos forages. Donc la qualité de notre eau minérale qui est en hauteur sur la colline a été préservée", nous apprend Achmed Boumrah, directeur du site.
À Vaux-sous-Chèvrement, l'usine de chocolat Galler produisait quant à elle plus de 6 tonnes de chocolat par jour. La priorité est désormais de remettre en service les lignes de production automatisées. "Les lignes de production sont vraiment très spécifiques puisqu'il y a un véritable savoir-faire qui est notamment le fourrage. Nos lignes de production sont vraiment adaptées à ce qu'on fabrique et ont été améliorées au fur et à mesure du temps. Donc on ne trouve pas ce genre de lignes de production facilement", éclaire Vanessa Fernandez, responsable communication.
L'entreprise espère le retour du chocolat sur le site en janvier 2022. Dans moins de deux semaines, le stock sera vide et les clients ne pourront plus être livrés. Une solution de secours est mise en place. "On a des pistes chez des acteurs du monde du chocolat qui pourraient nous louer leurs infrastructures pour produire nos chocolats", explique la responsable.
Pour finaliser le produit, les techniciens sont en train de sortir de sa retraite une vieille machine emballeuse de bâtons de chocolat.
Vos commentaires