Au dépôt TEC de Verviers ce matin, un piquet empêche les chauffeurs de bus qui voulaient travailler de prendre leur service. Mais il ne s’agit pas de leurs collègues grévistes.
Philippe Braun, le conducteur qui nous a interpellés via le bouton orange Alertez-nous, est en colère car il comptait aller travailler ce matin. "C'est encore sur nous que la mauvaise humeur des voyageurs va retomber alors qu’on n’y peut rien !", nous écrit-il.
Il a été averti par SMS dès 4h30 du matin qu’un piquet était en place devant le dépôt TEC de Verviers mais comme il n’habite pas loin, il est allé se rendre compte de la situation. Selon lui, environ la moitié des chauffeurs comptaient prendre leur service. "Aucun chauffeur du TEC ne bloque le dépôt, nous dit-il, comme la semaine passée nos collègues grévistes comptaient nous laisser passer. Nous, on voudrait aller travailler".
Selon Philippe, le piquet est composé de "membres du personnel communal et de gens qu’on a jamais vus, extérieurs au TEC", ajoute le conducteur. Avec ses collègues, ils ont préféré ne pas aller leur parler car "c’est tendu", nous dit-il. Il déplore le fait que les chauffeurs de bus vont à nouveau être pointés du doigt face à une telle action.
Une situation pas inédite
En réalité, c’est toujours comme cela que ça se passe quand il s’agit d’une grève interprofessionnelle. Les syndicats se réunissent tôt le matin et envoient des délégations composées de personnel non lié à l’endroit qu’ils vont bloquer, dans le but justement de ne pas être influencés par des collègues. Il est donc logique qu’on retrouve devant le dépôt de Verviers des grévistes venant d’autres secteurs.
C’est différent d’un mouvement de grève d’une entreprise en particulier où ce sont leurs travailleurs qui bloquent leur entreprise.
Photo envoyée par Philippe Braun
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