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Action symbolique à la police de Liège après la casse de samedi: "Il n’y a pas de vivre ensemble possible avec ces gens"

 
 

La police de Liège a mené une action symbolique ce mercredi suite aux émeutes de samedi. Des agents affiliés à l'un des deux principaux syndicats de police ont distribué des fleurs aux commerçants ce matin. Parce que, comme la police, les commerçants ont été agressés.

Ils se sont par exemple rendu au Quick, à deux pas duquel les émeutes se déroulaient. "Ça devait être impressionnant je pense. C’était juste là. Je voyais de images et j’avais appelé un collègue qui travaillait pour qu’il me montre en direct. Et ouais, ils étaient juste là", témoigne un jeune vendeur qui a réceptionné les fleurs.

Fabrice Discry, délégué permanent du Syndicat National du Personnel de Police et de Sécurité, explique les raisons de cette action. "Nos collègues ont peur d’intervenir aujourd’hui. Imaginez. C’est le monde à l’envers. Finalement, la loi est faite par les casseurs aujourd’hui ce qui est inadmissible", déplore-t-il.

Les casseurs de samedi s’étaient ensuite rendu au commissariat de police le plus proche pour l’attaquer aussi. "Ben voilà", constate Thierry Belin, secrétaire national du syndicat SNPS, face aux vitres brisées. "Il faut y aller hein. Vous avez vu l’épaisseur des vitres ? C’est quoi l’intention ? C’est le désœuvrement ? Non, moi j’appelle ça de l’ordre de voyous, de casseurs, de crapules. Quand on se comporte comme ça, il n’y a pas de vivre ensemble possible avec ces gens. Impossible."

Seul un parti était présent : le MR, au travers de son président Georges-Louis Bouchez.

Auprès de nos confrères de Belga, Thierry Bellin a également dénoncé des pressions de la direction de la police de Liège pour que cette action, qui s'apparente à une manifestation, n'ait pas lieu. "Nous aurions bien voulu être plus nombreux ce mercredi mais nous avons reçu un mail rappelant que les manifestations étaient interdites et qu'il pouvait y avoir rédaction de PV pour non respect des mesures Covid en cas de débordements."

Le représentant syndical se dit également mécontent de la décision du bourgmestre Willy Demeyer, responsable du service d'ordre de la Ville, d'avoir toléré la manifestation. "Les mandataires politiques doivent prendre leurs responsabilités, une manifestation est interdite ou autorisée, pas entre les deux, si on interdit alors les gens qui viennent sont arrêtés."

Thierry Bellin a par ailleurs réaffirmé le caractère correct de l'interpellation sur l'aide-soignante, présentée comme le déclencheur des débordements. "On le prouvera par des images", a-t-il promis. Un manque de moyens est également mis en avant.

Lors des violences survenues samedi dans le centre-ville, 36 agents ont été blessés.


 

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