Depuis les inondations du 14 juillet, près de 9.000 sinistrés sont toujours privés de gaz et pourraient en être privés pendant des mois. Certains envisagent d'installer des réserves individuelles de gaz pour se chauffer comme des bonbonnes par exemple. Le distributeur d'énergie RESA les met en garde.
Dans la maison de Valérie à Angleur, les murs sont gorgés d'humidité. Pour la réchauffer, Valérie a voulu modifier son installation faute de gaz sur le réseau.
"Notre contre-experte nous a expliqué qu'il fallait pour assécher la cave mettre des bonbonnes mais on a ensuite demandé conseil à notre chauffagiste qui nous a dit de ne pas faire ça, que c'était beaucoup trop dangereux..."
Depuis six semaines, de nombreux sinistrés tentent de se réchauffer avec des bonbonnes de gaz. Thomas Jobé, chauffagiste, est débordé. Il témoigne dans le RTLINFO 13H: "Dès qu'ils ont eu le souci du gaz et de faire chauffer la maison, on a commencé à recevoir des appels et c'était des dizaines d'appels par jour: "Monsieur Jobé, venez mettre chez nous des bonbonnes et notre réponse était ferme: c'est interdit..."
En effet, chaque modification de l'installation de conversion d'un appareil au gaz naturel vers un autre gaz doit être agréée par une société spécialisée. Toutes les règles de sécurité doivent être respectées.
Laetitia Naklicki, responsable communication - Resa détaille la procédure: "De la situation dépendra le type d'installation mais nous on veut relancer le gaz en toute sécurité. Il n'y a pas de prise de risque qui sera pris au niveau du gaz donc on a besoin soit d'un rapport de qualité soit d'une attestation de conformité de l'installation."
Des solutions temporaires existent comme les extracteurs d'humidité ou des boilers électriques.
"On est vraiment aux portes de l'automne et vu l'été pourri qu'on a eu, on aurait bien mérité un petit coup de chaud", estime Valérie.
Les ouvriers de Resa avancent plus vite que prévu. Il reste 8.950 foyers sans gaz contre 15.000 au lendemain des inondations.
Vos commentaires