La police de la zone Vesdre a arrêté vendredi deux employés du centre de vaccination de Pepinster, en province de Liège, soupçonnés d'avoir mis sur pied un trafic autour de la vaccination contre le Covid-19, rapportent ce mardi les titres de Sudpresse, citant le procureur de division de Verviers.
Les deux employés, un homme et une femme, âgés de 20 ans tous les deux, sont sous mandat d'arrêt pour faux, usage de faux et fraude informatique. On les soupçonne, moyennant paiement, d'avoir encodé les informations personnelles de plusieurs personnes afin qu'elles apparaissent comme vaccinées dans le système. D'après les informations de La Meuse, 200 euros par personne étaient réclamés.
Devenus trop connus sur les réseaux sociaux ...
"Je pense qu'ils n'ont pas mesuré l'importance et la gravité de ce qu'ils commettaient. Ils se sont dit que c'était peut-être un bon filon", estime Xavier Doome, le directeur opérationnel du centre de vaccination de Pepinster.
La combine est trop rapidement devenue de notoriété publique : "Ce sont des informations qui ont trainé sur les réseaux sociaux. On a remonté celles qui invitaient les personnes à se manifester et ça a été relativement facile à découvrir", détaille-t-il.
Les 2 jeunes en prison, les "clients" recherchés pourraient être jugés comme coauteurs
"Le dossier est à l'instruction. Ces deux personnes ont été auditionnées et privées de liberté", confirme le procureur de division de Verviers, Gilles de Villers Grand Champs. Ils risquent une peine de 5 ans de prison.
Combien de personnes ont eu recours à leur service? L'enquête doit le déterminer. "Le but de l'enquête est de permettre l'identification de toutes les personnes ayant participé à la fraude d'un côté ou de l'autre. Elles pourront être qualifiées de coauteurs ou de complices en fonction des faits", explique-t-il.
Profiter des avantages de la vaccination pour voyager tout en évitant l'injection, voilà une attitude qui n'est pas rare selon le personnel du centre de Pepinster. "Directement parfois dans les box de vaccination. Il y a certains infirmiers qui nous ont remonté des demandes pour pouvoir être enregistrés vaccinés sans passer par la case piqûre. Et d'autres personnes qui demandent à des administratifs travaillant dans un centre pour voir ce qu'il est possible de faire pour être enregistré comme vaccinés sans y passer quoi", révèle encore Xavier Doome.
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