Vincent Simonon, un Verviétois âgé de 36 ans, a été condamné vendredi à une peine de 25 ans d'emprisonnement par la cour d'assises de Liège. Il avait été reconnu coupable d'avoir commis un vol avec la circonstance aggravante de meurtre sur Christiane Darimont.
Meurtre et cavale aux États-Unis
Vincent Simonon avait tué de plusieurs coups de massette Christiane Darimont, sa voisine et amie âgée de 61 ans, entre le 29 juillet et le 2 août 2017. Le corps de la victime, emballé dans une bâche, avait été découvert le 18 août 2017 dans le garage de sa maison.
L'accusé avait toujours contesté avoir tué Christiane Darimont. Il affirmait avoir découvert son corps sans vie et avoir hésité à appeler les secours. Il disait avoir alors décidé de profiter de la situation pour commettre des vols au préjudice de la victime, obtenir un maximum d'argent et concrétiser un voyage aux États-Unis, où il avait finalement été intercepté lors de sa cavale.
Vincent Simonon avait laissé entendre, lors de l'enquête, qu'une autre personne avait commis les faits. Il désignait indirectement le fils de la victime. L'enquête n'avait pas confirmé la thèse présentée par Vincent Simonon. Les éléments du dossier confirmaient sa présence sur le lieu des faits au moment où la victime avait pu être tuée.
Son ADN découvert sur l'arme du crime
Les jurés l'avaient reconnu coupable d'avoir commis un vol avec la circonstance aggravante de meurtre sur Christiane Darimont. Le jury avait relevé dans la motivation de sa décision que c'est sans doute raisonnable que Vincent Simonon devait être déclaré coupable des faits. Seul son ADN avait été trouvé sur le manche de la massette utilisée pour tuer la victime. C'est grâce au produit de ses vols qu'il avait pu organiser et financer ensuite son voyage aux États-Unis. Le jury avait aussi relevé que les dénégations de Vincent Simonon manquaient de crédibilité par rapport aux éléments du dossier.
La décision du jury
Après le verdict de culpabilité, le substitut Laetitia Hombroise avait requis contre Vincent Simonon la peine de réclusion criminelle à perpétuité ainsi qu'une mise à disposition du tribunal de l'application des peines pour une durée de 10 ans. Le ministère public avait épinglé la gravité et la sauvagerie des faits commis par Vincent Simonon sur la seule personne qui lui était venue en aide après le décès de sa mère.
Les avocats de Vincent Simonon, Me Van Nuffel et Me Van der Beesen, ont sollicité une peine mesurée et proportionnée qui lui laisserait des perspectives. Lors de sa dernière prise de parole, Vincent Simonon a encore affirmé aux jurés qu'ils ont fait une erreur en le déclarant coupable. Le jury et la cour ont retenu quelques circonstances atténuantes en sa faveur, comme son absence d'antécédent judiciaire, et l'ont condamné à 25 ans d'emprisonnement.
Vos commentaires