Une conférence organisée par le Centre Jean Gol à Verviers et qui avait pour thème la lutte contre le radicalisme et le terrorisme a été annulée mercredi, a indiqué le MR dans un communiqué de presse. L'annulation fait suite à la polémique liée aux photos prises dans une salle d'autopsie à Liège, là où les corps des djihadistes de Verviers avaient été autopsiés. Aussi, l'institut médico-légal de Liège, où se trouve cette salle a été placé sous haute surveillance, selon Sudpresse.
"Cette conférence organisée par le centre Jean Gol était considérée par l'OCAM, comme à un haut niveau de menace, mais des mesures avaient été prises pour qu'elle puisse se tenir", a expliqué Jean-Luc Winkin, commissaire à la zone de police Vesdre. Mais, suite à une publication de la Dernière Heure de ce mercredi indiquant qu'il y aurait eu une fête lors de l'autopsie des corps des deux djihadistes abattus à Verviers le 15 janvier dernier (article démenti par le parquet), les policiers sont la cible d'une menace plus importante, a ajouté le commissaire Winkin.
"Après une réunion avec le bourgmestre et les représentants du MR, nous avons décidé d'annuler l'événement de ce soir et de le reporter", a conclu le commissaire en charge de l'ordre public.
L'institut médico-légal de Liège placé sous haute surveillance
De plus, selon Sudpresse, l'Ocam, l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace a placé l'institut médico-légal de Liège sous haute surveillance. Nos confrères indiquent que le niveau d'alerte a été porté de 2 à 3. Cette décision aurait été prise par crainte de représailles djihadistes après que des photos polémiques ont été évoquées dans la presse.
On y voit, selon le parquet, des "gens boire un verre" en salle d'autopsie, là où les corps des djihadistes tués à Verviers avaient été autopsiés. Le parquet a toutefois précisé que ces comportements étaient "respectueux" et que les personnes apparaissant sur les photos étaient "éloignées" des cadavres.
"Pas de fête au-dessus des cadavres"
Le parquet a donc démenti le dérapage. Il a précisé qu'il ne s'agissait nullement d'un cas de "fête", au cours de laquelle les professionnels du secteur aurait "dansé et chanté au-dessus des cadavres comme l'a écrit la Dernière Heure", a précisé Christian De Valkeneer, procureur du roi de Charleroi.
Cependant, pour les autorités, la présence d'alcool est intolérable en salle d'autopsie. L'enquête pourra déboucher sur des sanctions disciplinaires.
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