Un Liégeois de 31 ans a été déféré mardi au parquet de Liège pour fausse information relative à une menace d'attentat. Il prétendait avoir posé six bombes dans la galerie commerçante du Cora. Une commerçante s’étonne que tout n’ait pas été évacué.
Lundi soir, Stéphanie nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous afin de nous raconter l’étonnante expérience à laquelle elle a pris part, bien malgré elle...
La jeune femme, qui travaille dans une des boutiques de la galerie Cora à Rocourt, a eu la visite d’un policier. "Il est venu m’avertir qu’un individu perturbé avait été arrêté, car il s’était vanté d'avoir déposé des bombes un peu partout dans la galerie", nous a-t-elle écrit. La commerçante s’est inquiétée étant donné qu’à cette heure-là, vers 17h30, le centre commercial est fort fréquenté.
Avec ses collègues, ils ont vérifié qu’il n’avait rien de suspect dans la boutique et le policer s’est montré rassurant. Il lui a expliqué qu’il n’y avait pas lieu d’évacuer afin de ne pas créer de mouvement de panique.
La police de Liège a confirmé le récit de Stéphanie. Un individu d’une trentaine d’années s’est vanté d’avoir posé des bombes un peu partout dans la galerie. "Un passant a prévenu la patrouille mixte, composée de policiers et de militaires, et on est très rapidement intervenu", a expliqué Sarah Yu, porte-parole zone de police de Liège.
L’homme, visiblement sous l’influence de l’alcool, a expliqué qu'il avait placé six bombes à l'intérieur de la galerie et qu'il avait 45 minutes d'avance sur eux. Un timing suffisant pour tout faire sauter, a-t-il prétendu.
Un important dispositif policier a alors été déployé. "Toutes les mesures ont été prises pour vérifier s’il y avait lieu d’évacuer : tout a été fouillé", a rassuré la porte-parole. En une demi-heure, tout a été inspecté et aucun colis ou sac suspects n’a été retrouvé.
La sécurité pose question selon la commerçante
Pour Stéphanie, la commerçante qui nous a alertés, plusieurs questions relatives à la menace d’attentats se posent : "À partir de quand prenons-nous la menace d’alerte à la bombe au sérieux? se demande-t-elle. Nous sommes toujours en niveau d'alerte 3, alors, même si ce gars est perturbé et saoul, ne fallait-il pas quand même faire évacuer et procéder à une fouille minutieuse de la galerie ?"
Pour Sarah YU, porte-parole de la police de Liège, il faut comprendre que des plaisanteries de ce type arrivent régulièrement. "Alors on évacuerait tout, tout le temps", nous dit-elle. La police a effectivement voulu éviter un vent de panique, car elle tout de suite compris qu’il s’agissait d’un plaisantin. "C’est aussi une question de ressenti, nous dit-elle. Et là, ça s’est vérifié".
La police doit régulièrement faire face à des blagues de ce genre, avec des personnes qui "ne se rendent pas compte des conséquences de leurs actes" et du vent de panique qu’ils peuvent créer.
Hier, l’individu a été interpellé, auditionné et déféré au parquet de Liège.
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