La récolte des cerises vient de commencer en Wallonie. Il y en aura moins cette année, car la pluie a fait pas mal de dégâts ces dernières semaines. Mais certains producteurs ont réussi à protéger leur récolte. Exemple à Fexhe-le-haut-clocher avec Vincent Jamoulle et Thomas Decupere.
Trop de pluie en fin de croissance, cela donne une cerise invendable. L’excès d’eau pose problème par contact direct et via les racines de l’arbre. "Si il y a trop d’apport d’eau, les cerises ont tendance à grossir de trop et elles éclatent", explique Stephan Jansen, producteur de cerises. "Ou alors, quand l’eau reste stagnante sur le haut de la tige, la cerise peut éclater aussi."
Les fortes pluies auraient pu endommager la récolte
Stephan a été particulièrement bien inspiré, en investissant dans des énormes bâches qui couvrent tout ses cerisiers. Elles ont été installées il y a 3 semaines. "J’ai vraiment mis ca au bon moment", se félicite le producteur. "Quelques jours après, on avait les fortes pluies, et ça aurait endommagé une bonne partie de ma récolte." Malgré la fraîcheur du printemps, sa récolte s’annonce donc correcte.
Un fruit très délicat
Côté cueillette, le fruit est délicat et cela prend du temps. "Cela prend du temps, surtout au début, pour expliquer aux personnes ce qu’on veut vraiment : des grosses cerises bien noires. Les producteurs qui n’ont pas placé de protection auront beaucoup de pertes". Une faible quantité disponible est synonyme de prix à la hausse. Les cerises de Stephan seront vendues 7 euros le kilo à la ferme, 10 euros ou plus chez les détaillants.
Aspect, goût, diamètre
La qualité se mesure à l’aspect, à la couleur, au goût, et au millimètre. "Pour bien faire, il faut qu’elle soit au-dessus de 28 mm", explique le producteur Stephan Janssens, un gabarit à la main. "Ici on y est, on est à plus de 30, on est à 31, donc c’est très bien". Chaque cueilleur ne prend que les fruits murs et repassera trois fois sur chaque arbre. En jouant sur différentes variétés, la récolte s’étalera sur un mois. Une cerise doit être mangée ou transformée maximum une semaine après avoir été cueillie.
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