Le coronavirus en Belgique, au delà des mesures de confinement qui nous affectent au jour le jour, est synonyme de catastrophe pour certaines familles.
Derrière les chiffres liés au coronavirus que nous évoquons tous les jours, il y a des décès, des drames. Nous avons rencontré Rosanna, à Burenville (Liège). Elle est désespérée.
Son calvaire a commencé fin mars, quand son frère a été déclaré positif au coronavirus. Il a contaminé toute la famille. Son état est jugé préoccupant, il est plongé dans le coma. "Le 2 avril, on nous appelle pour dire qu'il va rentrer aux soins intensifs. Mon père a eu un choc émotionnel tel que son cœur n'a pas résisté. Le vendredi 3 avril, il est décédé d'une crise cardiaque". Il avait 90 ans.
Le plus dur pour Rosanna, confinée car peut-être contaminée, c'est de ne pas pouvoir consoler sa mère, qui a habite tout près de chez elle. "J'avais envie d'embrasser mon papa, mais il n'est plus là. J'avais envie d'embrasser maman, mais je ne peux pas, elle est à 30 mètres, c'est horrible", nous a-t-elle expliqué, depuis sa maison où elle est en quarantaine.
Rosanna est en relation avec des amis, dont une psychologue, qui estime que le manque de contacts physiques est très dur en période de deuil.
Nous avons été voir sa mère, Teresa, qui lui a adressé un message: "Rosanna, ne bouge pas, nous sommes à deux, maintenant".
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