Notre journaliste Michaël Meten était en duplex d'un champs de Rosoux-Crenwick où les règles ont été adaptées pour faciliter le recrutement.
Trois mesures prises pour soutenir les producteurs
D'abord, il y a la mise en ligne d'une plateforme virtuelle qui permet de mettre en contact les producteurs avec des personnes intéressées par la cueillette. Deux mille Wallons sont déjà inscrits sur cette plateforme.
La deuxième mesure concerne les personnes en chômage temporaire. Elles peuvent venir travailler ici et garder 75 % de leurs allocations de chômage. Et puis, autre forme de soutien, le nombre de jours accordés aux saisonniers est passé de 65 à 130 jours.
"On avait des groupes d'habitués, il faut reformer le personnel"
Ces mesures sont arrivées un peu tard pour certains producteurs. Par exemple dans ce champs, les asperges sont sorties de terre depuis une semaine. 10 saisonniers étaient attendus de Roumanie mais ils sont restés bloqués à Bucarest, et il a fallu se réorganiser.
"On est dans un boulot saisonnier. Il y a des gestes qui se réalisent ici dans le champ. On coupe les asperges à une certaine longueur. Puis il y a le triage et tout ça prend du temps, raconte Nicolas Goffin, producteur d'asperges. Donc, on avait des groupes d'habitués et ici il faut reformer le personnel et ça me prendra grosso modo, on l'espère, s'il y a de la bonne volonté, une quinzaine de jours."
La réouverture du secteur Horeca, cruciale pour écouler les stocks
25% de cette récolte est destinée aux restaurants, qui sont fermés actuellement. Mais Nicolas Goffin espère pouvoir compter sur leur réouverture prochaine.
"Pour le moment on est en début de production, donc ça va donc. La cueillette suit son cours. Mais c'est dans un mois, quand on arrivera en pic de production, qu'on espère réellement que les restaurants puissent rouvrir et nous aider à écouler nos produits de belle manière", témoigne-t-il.
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