Alors que l'usage du glyphosate va être interdit pour les particuliers à partir du 1er juin, car c'est un produit potentiellement cancérigène, la commune de Seraing a lancé un appel d'offres pour acheter pour 30.000 euros de produit. Elle estime que c'est le seul désherbant efficace. Mais devant les réactions pour le moins étonnées de l'opposition, elle a décidé de faire marche arrière. Julien Modave et Gaëtan Delhez ont voulu en savoir plus.
Les herbes qui poussent dans les allées du cimetière de Seraing sont un véritable cauchemar. Il est impossible d’en venir à bout sans un pesticide efficace. Le problème, c’est que le gouvernement wallon, puis récemment fédéral, a décidé d’interdire le plus efficace d’entre eux, le glyphosate.
Avant son interdiction complète dans moins de deux ans, la commune s’est dit qu’il serait peut-être intéressant d’en stocker un maximum, mais l’opposition Ecolo fulmine. "Seraing a signé la convention ‘Commune Maya’, donc ils s’engagent justement à limiter l’usage de pesticide et à installer des plantes et des arbres qui favorisent les abeilles. Et là on va faire complètement le contraire, donc c’est complètement aberrant", a fait remarquer Paul Ancion, conseiller communal Ecolo, au micro de Julien Modave pour le RTLinfo 13H.
La commune reconnaît son erreur
Devant ces remarques pertinentes, la commune prend conscience que son choix va à contre-courant des décisions politiques et donc, change d’avis. "Un des produits dans la liste de marchés potentiels est effectivement le glyphosate, c’est ce qui pose problème, c’est ce qui est controversé. Suite à une discussion au Conseil communal lundi avec le groupe Ecolo, nous avons décidé de retirer ce produit de la liste dès mardi et d’investiguer vers d’autres produits, nettement moins nocifs. Et je pense que le glyphosate ne devait pas se retrouver dans la liste, donc c’est une erreur de notre part de le laisser", a assumé Julie Geldof, échevine de la Propreté et de l’Environnement, face à la caméra de Gaetan Delhez.
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