Le quartier de Liège où avait eu lieu une terrible explosion en 2010 va être complètement détruit et reconstruit

Lundi soir, le conseil communal de Liège a franchi une première étape dans le cadre du programme de rénovation urbaine du quartier Cathédrale nord, aujourd'hui dénommé Grand Léopold. Il s'agit de cette zone de l'hyper-centre de Liège qui, d'une part, a abrité des salons de prostitution et, d'autre part, a connu une grave explosion en 2010 ayant coûté la vie à plusieurs personnes. Un premier projet a ainsi été présenté, dans le périmètre défini, en vue d'aménager l'îlot De Gueldre-Cathédrale.

Démolir des bâtiments jugés en mauvais état pour reconstruire un ensemble de logements de qualité avec surface commerciale

Le conseil communal de Liège a voté la passation d'un marché visant à démolir des bâtiments jugés en mauvais état pour reconstruire un ensemble de logements de qualité avec surface commerciale. "Ce marché, qui comporte un volet public et un volet privé, est de l'ordre de 3,6 millions d'euros et ce, hors acquisitions d'immeubles qui s'élèvent à 1,6 million d'euros", a précisé l'échevine du Logement Maggy Yerna (PS), lundi soir, lors du conseil communal de Liège.

Une maison qui a abrité deux peintres connus

Alors que la majorité PS/cdH défend la mise en oeuvre d'un projet à l'architecture innovante, l'opposition a émis des réserves quant à la volonté de détruire trois immeubles inscrits à l'inventaire du patrimoine monumental wallon. "Ces maisons ne sont certes pas en bon état, mais elles ne sont pas en ruines. Côté Cathédrale, le numéro 16 est une maison du 18e siècle qui a abrité au moins deux peintres connus: Dieudonné Deneux et Pierre-Michel de Lovinfosse. Quant au numéro 20, il porte toujours sur sa façade le nom d'une brasserie qui y avait son siège depuis 1596... Ce qui intéresse les touristes, ce sont des bâtiments ayant un intérêt patrimonial", a souligné le conseiller communal Pierre Gilissen (MR), qui souhaitait que le collège renonce à la démolition de ces trois immeubles. Il n'en sera rien puisque, selon l'échevine du Logement, le fait de conserver les façades "présente des contraintes techniques et financières".