Les inondations ont causé des dégâts parfois très importants dans les champs de certaines exploitations. Le moment est venu de remettre les terres en état et de dépolluer afin de pouvoir recommencer à cultiver. À Dolhain, près de Verviers, des bénévoles s'activent.
Dans une prairie de Dolhain, où s'est rendue une de nos équipes, il y a habituellement une centaine de vaches. Elles ont fait place à des tonnes de déchets. Les quinze hectares de champs traversés par la Vesdre sont ravagés et pollués. "On attend des recommandations de l'Afsca et les échantillons pour voir si nous pourrons effectivement les faucher, quand et si ça pourrait être récolté pour nourrir les les animaux, confie Philippe Voss, agriculteur. Et les pâtures, savoir quand on pourra remettre les bêtes dedans, si on peut les remettre prochainement ou pas."
Les fermiers sont aussi des victimes des inondations. Il leur est impossible de travailler puisque le lit de la rivière a bougé de 20 mètres, provoquant des dégâts à perte de vue. Pour s'en sortir, un appel à la solidarité a été lancé sur les réseaux sociaux. "J'ai eu énormément de monde, c'était incroyable, déclare Aurélie, initiatrice du mouvement de solidarité. Une solidarité exponentielle, des gens de partout, d'Allemagne, de Hollande, de Bruxelles, de Flandre... C'est incroyable." Parmi eux, il y a Valérie, venue apporter son aide. "Il faut s'entraider. Il y a des gens qui ont besoin d'aide donc c'est important de venir donner un coup de main."
"C'est dévasté"
L'acteur liégeois Bouli Lanners était aussi présent. "Je pense que les gens qui n'ont pas vu ce qui se passe dans la vallée peuvent pas se rendre compte à quel point c'est dévasté et une fois qu'on l'a vu, c'est difficile de se dire: aujourd'hui, je n'y vais pas."
Les amis des agriculteurs ont déjà, à la force des bras, ramassé et entassé un maximum de déchets: voitures démolies, arbres arrachés, gravats... Des engins de chantier doivent aussi être utilisés. "On a dû faire appel à des bénévoles avec des machines, avec des tracteurs, des bennes, des bulldozers pour pouvoir extirper toute cette matière plastique et compagnie", explique Kevin Nizaet, proche de l'agriculteur. "Jusqu'à présent, nous n'avons pas encore eu d'aide de la protection civile ni de l'armée, ni même de la commune donc ce sont surtout les bénévoles", ajoyte Philippe Voss.
Cette mobilisation citoyenne est indispensable. Des analyses des sols seront prochainement effectuées pour contrôler le niveau de pollution. Ces tests sont très coûteux. La situation est donc difficile à gérer pour un secteur qui était déjà en grande difficulté.
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