Les ménages touchés par les inondations sont des centaines à chercher un nouveau logement ou un nouvel local pour exercer leurs activités. Certains se tournent vers des conteneurs aménagés. Des modules préfabriqués ont déjà été installés pour des commerces ou des bureaux. Cette solution pourrait aussi servir pour reloger les sinistrés.
Des solutions temporaires existent déjà pour les commerçants. A Ensival par exemple, la pharmacie a rouvert ses portes ce vendredi matin dans un module temporaire.
Une première dans la commune, mais aussi une solution provisoire. "Vraiment provisoire, quelques mois. Parce qu'effectivement on n'a pas la place suffisante pour la patientèle. On n'a pas encore réussi à caser un laboratoire pour les magistrats", nous a expliqué Monique Bechet, pharmacienne. "C'est une démarche qu'on a entreprise dès le lendemain des inondations pour ne pas se laisser abattre, et recommencer directement un service à la population".
La pharmacienne espère pouvoir retourner dans ses locaux au plus vite. Les travaux de rénovation et de réaménagement prendront au minimum six mois.
Des conteneurs pour reloger les sinistrés?
Nous avons rencontré le représentant d'une entreprise spécialisée dans la transformation de conteneurs maritimes. La société est active dans la commune d'Oreye en province de Liège. Il nous a montré un exemple de conteneur. "Ici vous avez un conteneur de 12 mètres, qui est une possibilité que nous pourrions utiliser pour reloger les sinistrés", nous a confié Sébastien Grosjean, l'administrateur délégué.
Entre 20.000 et 40.000 euros chez cette entreprise
Sur place, l'équipe réfléchit à la meilleure manière d'aménager des hébergements temporaires pour les sinistrés. "On a la possibilité de mettre autre chose que le conteneur visible. On peut travailler avec du sapin, du cèdre… avec tout ce qu'on veut (ndlr: pour la finition extérieure). Quand on regarde l'intérieur, vous avez une finition classique avec un isolant et un panneau OSB", nous a précisé Sébastien Grosjean.
Les espaces sont réduits mais fonctionnels. Ils comprennent une petite cuisine et une salle-de-bain. Le coût? Entre 20.000 et 40.000 euros selon la taille et l'équipement du conteneur.
Jérémy Buntinx, le gérant d'une entreprise de construction a lancé l'idée pour venir en aide aux victimes des inondations. Avec d'autres entrepreneurs de la région, il a répondu à l'appel de la région wallonne. L'autorité régionale veut créer 3.000 logements d'urgence. "Et donc est venue l'idée de pouvoir créer une association par les différents concurrents pour proposer autant de logements en si peu de temps", nous a confié Jérémy Buntinx.
Louer ou acheter?
A ce stade, l'appel d'offre de la région wallonne ne prévoit pas d'acheter ces 3.000 logements d'urgence, mais plutôt de les louer. Un souhait qui pose problème aux entrepreneurs que nous avons interrogés. "La question est, tout d'abord, que va-t-on faire après avec ces logements? On a émis l'hypothèse, pourquoi ne pas proposer à la région wallonne d'investir dans ces logements afin de pouvoir les utiliser ultérieurement pour des logements sociaux, ou pour des personnes de transit", a indiqué Jérémy Buntinx.
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