C'est un appel aux dons de sang un peu particulier que lance l'Université de Liège. Du sang de chien ou de chat. Des animaux qui doivent parfois, eux aussi, être transfusés. Reportage de Vincent Jamoulle et David Muller.
Maggie est une jeune Bullmastiff de trois ans. Elle vient donner son sang pour la première fois. "Elle est tout à fait dans les conditions puisqu’elle plus de 25 kilos. Elle n’est pas malade. Elle est en pleine santé, pleine forme", explique sa propriétaire.
Pour pouvoir prélever du sang, il faut l’endormir. L’effet de la piqure est rapide. Direction la table d’opération. Un petit coup de tondeuse, une aiguille dans une veine du cou et Maggie va remplir une poche d’un demi-litre. Pour les chats, c’est 50 millilitres, 10 fois moins. Le don dure un peu plus d’une heure. Valérie, la maitresse de Maggie, tient le coup.
"Ca été comme sur des roulettes apparemment (…) C’est une expérience et on continuera", déclare la maitresse de l’animal. Maggie pourra revenir dans trois mois, pas avant. Elle sera la bienvenue car le stock n’est pas énorme dans le frigo de la clinique vétérinaire.
La nécessité d'une banque "continuellement bien remplie"
"Y’en a pas assez", regrette Charlotte Auquier, médecin aux soins intensifs à la clinique vétérinaire ULG. "On a vraiment besoin de dons, poursuit-elle. C’est pour ça qu’on fait appel pour avoir toujours une banque continuellement bien remplie et ne pas avoir de pénurie au moment voulu."
Car pour les animaux aussi, il y a des urgences : "Soit suite à un accident de voiture où l’animal a eu plusieurs plaies, il a perdu beaucoup de sang, ou même un traumatisme interne ; soit une intoxication à la mort aux rats ou suite à une grosse inflammation. Par exemple une pancréatite, ça peut faire des sacrés dégâts et ça a besoin d’une transfusion", explique la vétérinaire.
Un peu groggy, Maggie rentre à la maison. Demain, elle aura retrouvé toute son énergie. Elle emmène avec elle, en récompense, des croquettes et un repas vitaminé pour ce soir.
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