Beaucoup de restaurateurs semblent déterminés à reprendre leurs activités avant le 8 mai, la date annoncée lors du dernier comité de concertation pour une potentielle réouverture des terrasses des bars et des restaurants, si les chiffres des contaminations du Covid-19, à ce moment-là, le permettent. Les bourgmestres de plusieurs grosses villes laissent aussi entendre qu'ils ne s'y opposeront pas mais la fronde ira-t-elle vraiment jusqu'au bout?
Les restaurateurs frondeurs ont publié une vidéo qui, en 24 heures, accumule plus d'un millier de partages. Ils y expliquent qu'ils ouvriront leurs terrasses le 1er mai, en dépit des règles sanitaires. Malgré les dernières décisions du comité de concertation, il n'est pas question pour ces Liégeois de faire marche-arrière. Et ils sont soutenus par une partie de la population. L'un des clients confirme dans notre RTLINFO 13H: "J'irai avec ma compagne. On ira soutenir les restaurateurs.."
"Mon papa va ouvrir son restaurant. Oui parce qu' il en marre. Depuis un an, c'est la galère", confie un autre passant.
Une jeune femme confirme que le 1er mai elle ira consommer quelque chose sur la terrasse d'un établissement pour montrer son soutien.
Ce matin, Willy De Meyer, bourgmestre de Liège, n'a pas changé d'avis, comme il l'assure dans le RTLinfo 13H. Interdire l'ouverture des terrasses le 1er mai est une mauvaise décision, selon lui: "Tous les bourgmestres, qu'ils soient flamands, bruxellois ou wallons me comprennent. Ils savent bien qu'en matière de maintien de l'ordre, quand on prend des mesures, on peut parfois faire pire. Nous savons déjà que nous n'avons pas la capacité d'intervenir sur tout le centre-ville à partir du moment où les terrasses sont déployées..."
Mais désobéir aux autorités fédérales n'est-ce pas finalement un peu dangereux?
Amédéo Candeloro, gérant d'un restaurant italien à Liège: "On est complètement embêté avec cela, parce que, à chaque fois, c'est remis, c'est remis..."
"Tôt ou tard, ils vont entrer en conflit", promet un autre observateur.
Sur Bel RTL ce matin, le bourgmestre de Namur, Maxime Prévot, a exprimé le fait qu'il aurait préféré que l'on maintienne la date d'ouverture des terrasses au 1er mai, plutôt qu'on ne la reporte d'une semaine: "C'est une mauvaise décision parce qu'elle va générer un joyeux bordel. Cela va mettre l'ensemble du royaume dans un embarras majeur. On va se retrouver face à une colère qui explose avec le risque d'initiatives sauvages ou clandestines..."
Face à l'incertitude, de nombreux gérants de terrasses n'ont pas souhaité répondre à nos questions aujourd'hui. "Ils ont peur des probables répercussions", nous disent-ils.
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