Hier, une cinquantaine de restaurateurs liégeois ont annoncé qu’ils comptaient ouvrir leur terrasse coûte que coûte le 1er mai. Aujourd’hui d’autres leur emboitent le pas et le mouvement s’étend. Valérie Migliore fait partie de ces restaurateurs et devant son restaurant, elle a de la place pour accueillir les clients. "Si j’ai le droit à une extension de terrasse par la Ville, il me semble que je peux mettre 40 personnes facilement par tables de 4", se réjouit-elle.
Mais le restaurant de Marc Carnevale, lui, donne sur une petite rue étroite. "Pour moi comme pour les deux tiers des restaurants, c’est mort. C’est aussi simple que ça. Vous avez vu la façade que j’ai : je peux mettre une table", déplore-t-il, même s’il ne ressent aucune rancœur à l’égard de ses confrères plus chanceux. "Ils crèvent comme nous depuis des mois donc s’ils peuvent ouvrir évidemment je suis le premier à être heureux pour eux."
La réouverture des terrasses n’est donc pas la panacée. Clairement pas pour Marc qui continuera à vendre à emporter. Mais pas forcément non plus pour Valérie. "Ça va dépendre de la météo mais il faut commencer par quelque part. Donc si ça peut me permettre un jour ou deux sur la semaine d’ouvrir, ça pourrait me permettre de faire un chiffre d’affaire que je ne fais plus et dont j’ai besoin pour pouvoir survivre."
Demande de réouverture totale le 15 mai
Le président de la fédération Horeca Wallonie, Thierry Neyens était au départ plutôt contre le fait d’ouvrir uniquement les terrasses. "On était contre il y a 6 semaines par rapport à une météo qui n’était pas favorable", relativise-t-il. "Aujourd’hui les choses sont différentes. Il y a un besoin urgent d’ouvrir le secteur à part entière début mai, c’est le souhait du secteur. Si la première étape est d’ouvrir les terrasses, on peut le comprendre. On sait que la météo doit être de la partie et que tous les restaurants ne disposent pas d’une terrasse et dès lors il faut une perspective pour l’ouverture de l’Horeca de manière générale. En ce y compris les espaces intérieurs qui devront être ouverts le plus rapidement possible et espérons-le, dans les 15 jours maximum de l’ouverture des terrasses", plaide-t-il.
4 mois au ralenti, 10 mois de fermeture, les acteurs de l’Horeca ont l’impression d’être bannis de la société.
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