Josiane, maman d'un détenu de la prison de Lantin, lance un appel sur les réseaux sociaux. Elle souhaite entamer une grève de la faim pour dénoncer les conditions "irréelles" dans lesquelles se trouvent les détenus suite à la grève des gardiens de prison.
Josiane est la maman d’un détenu de la prison de Lantin à Liège. Son fils, dit-elle, est incarcéré pour des faits mineurs. Les conditions dans lesquelles il vit aujourd’hui la révoltent et elle nous a contacté via la page Alertez-nous de notre site.
"Les conditions dans lesquelles ils se trouvent sont irréelles"
"J’ai lancé un appel à travers les réseaux sociaux, je veux qu’on se plante devant Lantin, car c’est là que mon fils est incarcéré. Les conditions dans lesquelles ils se trouvent sont irréelles", nous explique Josiane, prête à se poster dès cet après-midi devant la prison pour entamer une grève de la faim.
"C’est terrible, je vais là plusieurs fois par jour", raconte-t-elle. "On dirait qu’on est devant un abattoir. Ils crient comme du bétail en voie de disparition."
"Pas d’eau chaude, pas de courrier, pas de préau"
"Mon fils est là avec une semaine linge sale dans sa cellule. Ils sont trois détenus sans douche, on leur donne à manger une fois par jour", raconte-t-elle, révoltée. "Ils n’ont pas d’eau chaude, pas de courrier, pas de préau."
Mais elle veut aussi être claire, elle n'a rien contre les agents pénitentiaires: "On veut qu'ils retournent au travail, mais que tout s'arrange aussi pour eux, que le ministre réponde à leurs demandes. On veut que ça s'arrange pour notre fils mais vraiment aussi pour eux."
"Je me placerai de façon à ce que mon fils me voit de sa cellule"
Josiane est bien décidée. Elle "ira au finish". "Je ne bougerai pas. Je me placerai de façon à ce que mon fils me voit de sa cellule. On ne va pas faire le chambard. Je ne boirai plus, je ne mangerai plus", dit-elle, précisant que sa belle-fille et une partie de sa famille sont déjà prêts à la suivre.
Hier, Josiane a créé une page Facebook pour rassembler les demandes d'autres familles de détenus. Elle est déjà entrée en contact avec quelques unes et a reçu de nombreuses marques de soutien. "Un détenu de Namur m'a contactée et m'a remerciée de penser à eux. Mons fils aussi a reçu beaucoup de remerciements à transmettre à me transmettre de la part de ses codétenu qui sont touchés par ma démarche." Malheureusement elle reçoit aussi beaucoup de critiques. Mais malgré celles-ci, elle n'entend pas baisser les bras.
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