La commune de Juprelle a décidé d'assigner l'Etat belge (ministères de l'Intérieur et de la Justice) devant le tribunal des référés de Liège en raison de problèmes de sécurité qui touchent la prison de Lantin depuis la grève des agents pénitentiaires. Les systèmes de détection incendie ne sont plus en état de fonctionner à la prison.
La bourgmestre de la commune de Juprelle se dit extrêmement préoccupée par la situation qui touche la prison de Lantin. Après trois semaines de grève des gardiens, les systèmes de détection d'incendie sont désormais hors d'usage. Samedi, les conduites d'eau relatives à la sécurité incendie ont explosé. Sollicité pour procéder aux réparations, l'Etat belge n'a apporté aucune solution.
La commune de Juprelle, à laquelle s'est jointe la zone de police de Basse-Meuse, a décidé d'introduire une action d'extrême urgence en référés afin de contraindre l'Etat belge à procéder aux réparations. "Il est urgent que les autorités responsables prennent les mesures. Si un incendie non-maîtrisé se produit, il y aura des dégâts importants. La situation est préoccupante en raison du matériel défectueux et en l'absence des gardiens, les seuls qui sont habitués à l'action contre des incendies. La situation est dramatique humainement, tant pour les gardiens que pour les policiers et les détenus", a indiqué la bourgmestre Christine Servaes (cdH).
Les pompiers réquisitionnés sur place par la bourgmestre ont par ailleurs déposé un préavis de grève. A la demande de toutes les parties, l'examen de l'action introduite ce mardi a été reporté à vendredi à 14h00. "Je ne suis pas rassurée de devoir attendre encore quelques jours", a encore précisé la bourgmestre de Juprelle.
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