La Foire de Liège connaît une nouvelle vague de vols de canards. Ce n'est pas une première. L'objet est très convoité par les étudiants qui se lancent des défis en cette période de baptême. Un reportage de Vincent Jamoulle et Julien Raway.
Automne. Saison des baptêmes d'étudiant. Un des jeux favoris des parrains est d'obliger les bleus, sous peine de représailles, à chaparder des canards à la foire. Bien souvent, la couleur du canard est imposée.
Avec leur tablier, les étudiants sont vite repérés. "On dirait que ce sont des fauves qui sont lâchés, surtout quand ils sont accompagnés de fille. Ce sont souvent les garçons, hein... Bah... Ca fait partie du folklore, quoi", sourit Edgar Fenocchi, spécialiste de la pêche aux canards depuis 1956, au micro de notre journaliste Vincent Jamoulle.
Les forains se montrent compréhensifs car, a priori, le préjudice n'est pas énorme. Un canard coûte 70 cents. "On va pas en faire un plat", juge Edgar, philosophe.
Néanmoins, certaines années, lorsque tous les comités de baptême ont la même idée, le nombre de canards volés peut atteindre la centaine. Cela commence alors à chiffrer. "À mon âge, je ne vais pas commencer à dire aux bleus: Boxing", raconte Edgar, montrant les poings, "C'est fini ça, j'ai 80 piges", s'esclaffe-t-il.
La foire de Liège compte 10 attractions de pêche aux canards et certains se montreraient moins patients qu'Edgard. Ils auraient en tout cas monté la vigilance de quelques crans.
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