L'arrivée de Justine, médecin généraliste, est vécue comme une bénédiction à Chiny: "Avant d'y aller, j'avais peur"

A Chiny, la pénurie de médecins est particulièrement importante. Du coup, l'ouverture d'un cabinet médical a été accueillie comme une véritable bénédiction.

A Chiny, où la pénurie de médecins est particulièrement importante (1 médecin pour 5 milles habitants), comme ailleurs à la campagne, cela fait des années que la commune tentait d'attirer des praticiens, sans succès.

L'ouverture du cabinet médical, il y a un mois et demi, est vécue là-bas comme une aubaine par toute une population.

Pour Justine, jeune généraliste du Brabant wallon, s’installer dans ce coin perdu n’était pas du tout dans ses projets. "Quand je me suis posé la question avec mon conjoint, j’avais peur et je m’étais dit que je n’irais jamais m’installer en Gaume", confie-t-elle. 

La surcharge de travail la rebutait, tout comme les très nombreux cas à gérer. Des aprioris qui sont très vite tombés. "Après cinq ans de pratique, je me suis dit qu’il y avait moyen et maintenant je suis contente de le faire."

Bien sûr, elle a du se faire connaître mais le carnet de rendez-vous s’est très vite rempli.

"Oui je suis sollicitée pour beaucoup de choses. On sent bien qu’il n’y a pas de spécialistes installés, pas de pédiatres et que les hôpitaux sont éloignés (à 30 minutes d’Arlon et de Libramont)", poursuit-elle.

L’arrivée de Justine est accueillie avec un grand enthousiasme. "On l’attendait que le messie", a expliqué Annick Bradfer, la première échevine de la Ville, ce qui fait sourire ce jeune médecin. "Il ne faut pas exagérer mais les gens sont très contents qu’un médecin s’installe à Prouvy (Chiny). L’accueil est hyper chouette", se réjouit-elle. 

"Cette arrivée rassure notre population"

"Je pense que depuis qu’elle a pris ses fonctions, la clientèle afflue à son cabinet. J’espère que le premier pas de ce nouveau médecin va en entraîner d’autres. On fera le maximum pour attirer le plus de médecins possible", annonce Annick Bradfer. "Il faut savoir que nous avons des villages un peu excentrés et cela peut rebuter les autres médecins qui voudraient venir en milieu rural.

"Cette arrivée rassure notre population", ajoute la première échevine. "C’est une bénédiction et je dois dire que la ville de Chiny est particulièrement heureuse de pouvoir l’accueillir."