Les cinq jeunes qui avaient agressé Mathis, un jeune Bastognard, dans le Carré à Liège, au moins de septembre, ont été identifiés. Ils ont été entendus par un juge et risquent des sanctions. Ils ont entre 18 et 20 ans. Un soulagement pour la victime qui se remet péniblement de ses blessures.
Les cinq agresseurs du jeune Bastognard ont donc été identifiés après plus de trois mois d'enquête, l'appel à témoins ayant permis de faire progresser le travail de la section criminalité urbaine de la brigade judiciaire de la police de Liège en charge du dossier. "C'est la conjonction de beaucoup d'éléments: les analyses des caméras de surveillance, l'analyse de la téléphonie, les témoignages qui en découlent... Pour finalement en arriver à l'identification des agresseurs", explique Catherine Collignon, premier substitut du Procureur du Roi de Liège, au micro de Mathieu Langer et Marc Evrard.
Mathis est soulagé
Le jeune Mathis ne garde aucun souvenir de cette soirée. Contacté par notre journaliste Mathieu Col, il s'est dit soulagé que ses agresseurs aient été retrouvés. "Je suis content. J'espère que la justice va faire son travail. J'espère qu'ils vont comprendre ce qu'ils ont fait, le regretter, parce qu'ils ont tout de même un peu gâché ma vie." Aujourd'hui, le Bastognard se remet de ses blessures. "Je commence à marcher comme il faut. J'ai toujours une sonde, ce n'est pas facile à vivre, mais franchement ça va." Après 15 jours passés à l'hôpital, Mathis avait souhaité rentrer chez lui. Mais une semaine plus tard, son état l'avait forcé à retourner à l'hôpital, où il est finalement rester durant un mois.
Le jeune homme a tenu à remercier sa famille, mais aussi d'autres personnes qui l'ont aidé à traverser cette épreuve. "Je remercie ma kiné, qui fait du super boulot, tous mes amis, mes chirurgiens..."
Les agresseurs relâchés sous conditions
Les trois derniers agresseurs du jeune étudiant de Bastogne ont été interpellés et présentés mercredi à un juge d'instruction liégeois qui a décidé de les relâcher sous conditions, a-t-on auprès du parquet de Liège, confirmant une information de Sudpresse. Selon le quotidien, ces trois jeunes, originaires de Crisnée et Liège et âgés d'une vingtaine d'années, ne sont pas connus de la justice. Ils ont été inculpés de coups et blessures et laissés en liberté sous certaines conditions parmi lesquelles l'interdiction de sortir en soirée et de fréquenter le Carré.
Le 1er décembre, deux autres agresseurs, âgés de 19 et 20 ans, originaires de Crisnée et Oreye, avaient été interpellés et placés sous mandat d'arrêt pour coups et blessures.
"Ils minimisent les faits"
Ces deux jeunes, connus de la justice pour des faits de violence, avaient reconnu leur implication dans l'expédition punitive envers le jeune étudiant de Bastogne. "Ils sont nés entre 1995 et 1998 donc ce sont de très jeunes personnes. Ils reconnaissent les faits en les minimisant. C'est un effet de groupe, ce sont les effets de l'alcool qui ont fait qu'ils sont arrivés à de tels actes", affirme Catherine Collignon, premier substitut du Procureur du Roi de Liège.
Mathis Pondant avait eu une altercation dans la soirée avec un des cinq agresseurs, lequel avait organisé des représailles qui s'étaient déroulés un peu plus tard sur le Boulevard de la Sauvenière où le jeune étudiant avait été roué de coups. Il avait titubé avant de tomber inconscient sur la route, une voiture circulant à vive allure lui avait alors roulé dessus. Le conducteur de ce dernier avait d'ailleurs été interpellé le jour des faits puis relâché. Il sera jugé par le tribunal de police pour infractions de roulage parmi lesquelles le fait d'avoir conduit sans permis. Grièvement blessée, la victime avait été plongée dans le coma dont elle était sortie quelques jours plus tard.
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