Le ministre fédéral de l'Agriculture, Denis Ducarme, prépare un arrêté visant la mise à mort des porcs domestiques dans la zone concernée de 63.000 hectares. Un coup de massue pour les 69 exploitants de la région. Le nombre de 4000 porcs est évoqué.
Le ministre fédéral de l'Agriculture, Denis Ducarme, a demandé à l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) de lui soumettre dans les plus brefs délais un projet d'arrêté ministériel ordonnant la mise à mort des porcs domestiques situés dans la zone infectée délimitée suivant les dispositions réglementaires européennes en vigueur, annonce son cabinet dimanche soir. Plus de 4000 porcs repartis dans 69 exploitations devraient être concernés par la mesure.
"Il faut agir"
L'arrêté doit encore être soumis à la signature du ministre, annoncée comme imminente. M. Ducarme (MR) assure avoir obtenu le soutien de la Commission européenne et son cofinancement dans le cadre de cette mesure exceptionnelle visant à empêcher la transmission de la maladie aux porcs domestiques, ajoute son cabinet. Cette maladie, dont un foyer a été confirmé le 13 septembre en province de Luxembourg, ne touche actuellement que la faune sauvage. "La crainte et la probabilité que la filière porcine soit touchée est cependant bien réelle. Il faut donc agir pour préserver un secteur économique qui représente 1,5 milliards d'euros par an et près de 15.000 emplois directs", explique le ministre, cité dans un communiqué.
Préalablement à cette décision, la Commission européenne a confirmé son soutien à cette mesure d'ordre sanitaire, ajoute le cabinet. Ce soutien se traduira en pratique par le cofinancement par la Commission européenne à hauteur de 50% des indemnisations destinées aux opérateurs visés par cette décision. Le Fonds fédéral de Santé animale prendra à sa charge l'autre moitié du montant. Denis Ducarme affirme avoir d'ores et déjà informé ses homologues régionaux et annonce l'organisation d'une conférence interministérielle de politique agricole mercredi matin. Une phase de concertation et d'information du secteur est également prévue.
La zone d'infection délimitée par les autorités est de de 63.000 hectares.
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