Des zadistes occupent depuis samedi l'ancien camping du "Manoir de là-bas" à Aische-en-Refail, à Eghezée, en Province de Namur. Il s’agit d’un terrain privé d'une vingtaine d'hectares sur lequel est prévu un projet immobilier de 235 logements.
On dénombre une vingtaine de tentes, des réchauds, un grand feu et plusieurs chiens, mais est difficile en revanche de dire combien sont les zadistes.
Certains d’entre eux viennent de la région et sont attachés à ce lieu naturel et de diversité important où la nature a repris ses droits.
Des intentions pacifistes
Le but des zadistes est de provoquer le débat avec le promoteur, pas de transformer cet endroit en zone de guerre. "C’est possible d’aménager du collectif sans générer de profit, et avec peut-être moins d’infrastructure écocide tel que le béton.", estime Elisabeth, zadiste.
Afin de sensibiliser les riverains avoisinants et d’expliquer leur démarche, ils ont d’ailleurs déposé des toutes-boites dans leur boite aux lettres.
Un projet ambitieux
Au programme : 235 logements dont 10% de logements sociaux, 120 maisons et une dizaine d'immeubles à appartements, soit 13,5 logements à l'hectare. Ce nombre est en-dessous de la norme de la Région wallonne.
L'objectif au travers de cette transformation d’ancien camping est de mettre sur pieds un projet intergénérationnel. Ce dernier sera doté d'un parc public ouvert sur le village avec potager et plaines de jeux, d'un home, d'une crèche communale, d’une brasserie, de magasin locaux et de locaux destinés à la collectivité. Le promoteur assure également que les arbres remarquables du site seront conservés.
Une protestation "non justifiée" selon le promoteur
Il s’agit là d’une démarche que ne comprend pas le promoteur, Vincent Riga, surtout que jusqu’à présent, rien n’est encore décidé. La procédure n'en est qu'à ses débuts, l'étude d'incidence, elle, ne sera finalisée qu'en juin prochain et il n'y a pas encore eu d'enquête publique.
Vincent Riga condamne cette action et a déposé plainte devant le tribunal en référé afin d'obtenir une décision d'expulsion. Cette procédure peut prendre plusieurs jours voire plusieurs semaines.
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