La police de Namur mène l'enquête concernant des rassemblements de voitures, le soir, sur l'esplanade de la Citadelle. Les riverains se plaignent de nuisances sonores et du danger que les courses peuvent parfois représenter. Reportage de Sébastien Prophete avec Anne Lutgen.
À l’esplanade de la citadelle, à 2h30 hier soir, une trentaine de véhicules sont réunis. Certains arrivent, d’autres s’en vont. Certains font un tour, puis reviennent. Le rassemblement ne semble pas bruyant ni dangereux mais la situation ne serait pas toujours aussi calme. Rencontre avec de jeunes conducteurs qui participent à ces rassemblements. L’un d’eux accepte que l’on montre son visage, les autres préfèrent rester anonymes.
"Je viens presque tous les jours. C’est rien, c’est même pas organisé. C’est les gens qui viennent ici entre amis, boire une canette ou un soda", affirme-t-il. "C’est des jeunes qui viennent ici à la citadelle pour faire des courses en fait. Des courses ou des dérapages", explique un autre. "Ne croyez pas que nous sommes des inconscients", demande l'un des participants.
Au sol, il reste les traces de dérapage. Selon ces conducteurs, les rassemblements sont conviviaux, sans danger ni nuisance importante. Au fil des conversations, certains reconnaissent tout de même que des conducteurs exagèrent. Ils confirment ce que des riverains nous confient : des cours de voitures se sont tenus dans une rue proche de l’esplanade.
"C’est quasi tous les soirs"
"Je pense que les personnes qui font ça se disent qu’on est pas au centre-ville. On n’est pas dans Namur ou dans Jambes et que c’est un petit peu une zone de non-droit. On y va franchement quoi", estime Jean Jacques Delporte, responsable du laboratoire d’une parfumerie.
Dérapages, pneus qui crissent, courses en rue… des riverains en ont assez. Cette semaine les rassemblements se seraient intensifiés.
"Même si c’est plus fréquemment le week-end. C’est quasi tous les soirs. La journée on entend les oiseaux et d’un seul coup le soir ça se transforme en compétition de tuning", regrette l'un d'eux.
S’il s’avère que des faits répréhensibles sont effectivement commis, la police namuroise veut y mettre un terme le plus vite possible. Elle analyse la situation mais préfère rester discrète à ce stade de l’enquête.
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