Depuis plusieurs semaines, et plus encore depuis la réouverture partielle de l’Horeca, le phénomène des rodéos urbains et autres concours de vitesse s’est amplifié du côté de Namur. La Citadelle est notamment l'un des lieux privilégiés de ces cow-boys de la route. La zone de police a décidé d'agir et de sanctionner ces comportements peu respectueux.
Dérapages, freins à main, courses de vitesses: depuis quelques années, des rodéos urbains ont lieu en plusieurs endroits de Namur.
Ces dernières semaines, le phénomène s’est déplacé vers la Citadelle de Namur. Sur place, notre équipe rencontre Baudouin. Le riverain nous montre l'endroit où une voiture a terminé sa course dans un arbre. "La voiture s'est encastrée dans l'arbre, c'était sinistre total, le moteur a explosé", lance-t-il à notre micro.
Ces nuisances sont insupportables pour les riverains. "Une fois que vous êtes en soirée et que vous écoutez tourner en rond ces voitures et ces chauffeurs fous, vous n'en dormez plus", confie Baudouin.
Des aménagements urbains pour empêcher les rodéos
Face à ces agissements, la commune a décidé de prendre des mesures. Sur une esplanade utilisée pour des rodéos urbains, des blocs ont été installés pour empêcher les "drifts". Sur le sol, des traces de pneus sont encore visibles, mais le dispositif installé empêche tout nouveau rodéo sauvage. "En l'espace de quelques jours, on a réalisé cet aménagement devant l'esplanade du château de Namur, où les regroupements tendaient à être de plus en plus nombreux, de plus en plus problématiques", indique Maxime Prévot, le bourgmestre de Namur.
L'aménagement routier semble faire effet. "Depuis hier il n'y a plus rien qui se passe, c'est devenu calme. On espère que ça va durer", réagit un passant. "Avec les dispositions que la Ville a mis en place, le circuit est moins qualifié pour faire des folies comme c'était le cas", indique Baudouin.
Saisie du véhicule et retrait de permis à la clé
A partir de ce week-end, la Ville peut également prendre des sanctions administratives à l’égard des contrevenants. "On saisira les véhicules pendant cinq jours. Retrait de permis pendant quinze jours, avec faculté pour le parquet de prolonger. Ce sera mis à la fourrière. Les frais de stockages seront à la charge évidemment du conducteur problématique. Les frais de dépannage également", précise Maxime Prévot.
Le tapage nocturne et la dégradation de biens publics seront aussi punis. Le montant cumulé des sanctions pourrait rapidement dépasser les 1.000 euros.
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