Alors qu'à Bruxelles, la pratique du vélo connaît de plus en plus d'adeptes, soit 11% de la population, selon l'Observatoire bruxellois du vélo, qu'en est-il de la Wallonie?
Postée en bord de route, Fabienne Wilmet est une compteuse bénévole de la commune de Gembloux. Elle est à l'affût des usagers à 2 roues. Sa mission consiste à répertorier chaque passage à vélo.
"On regarde s'il a un casque ou pas, est-ce que c'est un adulte homme ou femme. Donc, voilà, je vais pouvoir noter ceci: "une femme casquée" ", nous détaille la bénévole.
Voilà maintenant trois ans que des bénévoles à Gembloux comptent les cyclistes tous les six mois.
"Il y a clairement une augmentation indubitable du nombre de gens qui utilisent occasionnellement ou régulièrement le vélo. Un autre indicateur par exemple, c'est qu'on a créé une prime pour acquérir un bon cadenas et lutter contre le phénomène de vol des vélos et on en a déjà distribué plus de 200 en deux ans...", Gautier Le Bussy, échevin de la Mobilité de Gembloux (ECOLO).
À Namur, on observe une confirmation de cette tendance. Des capteurs ont enregistré les passages en 2010, durant deux opérations de recensement. Les compteurs ont signalé 1150 déplacements à vélo en 16 endroits de la ville. Ce nombre est deux fois plus élevé 11 ans plus tard...
"Il y a un engouement et on attire de plus en plus de gens à prendre leur vélo. Maintenant, est-ce que ça va durer?", s'étonne un cycliste.
"Il y a de plus en plus de vélos à cause des carburants qui sont de plus en plus chers", justifie un autre cycliste.
Luc Goffinet, chargé de la politique vélo au groupe de recherche et d'action des cyclistes quotidiens décrit les avantages de circuler à vélo. "On n'a pas de statistiques précises au niveau de l'ensemble de la Wallonie et encore moins au niveau de toutes les villes. Mais on sent que dans les centres urbains, il y a vraiment une augmentation du nombre de cyclistes parce qu'il y a des contraintes. On n'a pas une place de parking facilement accessible et qui est gratuite. Vous n'avez pas des embouteillages..."
Des comptages suivent l'évolution de la circulation cycliste, mais dans quel but ? À Namur, ces recensements orientent les décisions communales en matière de mobilité.
Patrick Czerwinski, conseiller mobilité à la ville de Namur, dresse un constat sur les infrastructures qui doivent être adaptées aux usagers: "Il faut faire quelque chose, que ce soit sur les axes existants ou sur d'autres axes. C'est la raison pour laquelle on développe des liaisons "inter villages" ou entre villages et la ville de Namur".
En zone rurale aussi, des communes observent une augmentation du nombre de vélos sur leur voirie. A Gembloux, un compteur automatique vient d'enregistrer en un an 20.000 passages de cyclistes.
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