Le roi Philippe a rendu visite aux réfugiés installés à Belgrade, près de Namur, dans un centre d'accueil géré par la Croix-Rouge. Ils sont 145, venus de Syrie, d'Irak, d'Erythrée et de Somalie. Ils seront 200 ce jeudi soir et 450 d'ici 2 semaines.
Sa majesté le Roi Philippe est arrivé jeudi vers 15h55 en compagnie du premier ministre Charles Michel au centre d'accueil des demandeurs d'asile géré par la Croix-Rouge et installé sur le site des casernes militaires de Belgrade, près de Namur. Theo Francken, secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration, Anne Barzin, échevine namuroise déléguée aux compétences mayorales, et Denis Mathen, gouverneur de la province, étaient également présents. Le Roi Philippe est reparti une heure plus tard. A son arrivée, il a été accueilli par les acclamations des réfugiés qui applaudissaient et chantaient: "Vive la Belgique!"
Il a salué les bénévoles et participé à une réunion de travail
Le Roi a d'abord salué des bénévoles et des salariés de la Croix-Rouge (32 salariés travaillent au centre d'accueil de Belgrade) et a ensuite participé à une réunion de travail. Cette réunion portait notamment sur la situation générale des demandeurs d'asile en Belgique, les actions des autorités fédérales pour répondre à la crise de l'asile, les rôles de Fedasil et des différents centres d'accueil de la Croix-Rouge, et sur la manière dont s'est organisé le centre d'accueil de Belgrade. "Si la situation se stabilise dans notre pays, si demain nous avons un changement politique, nous rentrerons chez nous. Et c’est la vérité, ce ne sont pas des paroles en l’air", a expliqué Obaidd, un réfugié Syrien. Outre le Roi, les ministres et les autorités locales, étaient notamment autour de la table: Jean-Pierre Luxen, directeur général de Fedasil, Danièle Sondag-Thull, administratrice générale de la Croix-Rouge, et Billy Jüngling, directeur du département migration à la Croix-Rouge, ainsi que François Romedenne et Delphine Guibert qui co-gèrent le centre d'accueil de Belgrade.
"Le Roi est très généreux parce qu’il a accepté de nous rencontrer"
Après cet entretien, le Roi a ensuite échangé quelques mots (parfois avec l'aide d'un traducteur) avec des demandeurs d'asile à l'abri des caméras et des appareils photographiques présents en nombre. Par cette visite, le Roi tenait à s'informer et à voir de lui-même comment était gérée la situation. "Nous avons passé plus de 25 ans en Syrie et nous n’avons jamais rencontré personne de notre gouvernement. Et maintenant en Belgique, après une semaine, nous rencontrons le Roi, c’est un honneur pour nous", a expliqué Obaidd au micro de Christophe Clément pour RTL TVi. "Le Roi est très généreux parce qu’il a accepté de nous rencontrer", a ajouté Mohammed, un réfugié irakien.
Un bel exemple sur le terrain de ce qui a été mis sur pied dans l'urgence
En trois mois, près de 6.000 places d'accueil ont été ouvertes par la Croix-Rouge en Belgique. Pour Charles Michel, cette visite à Belgrade constituait un bel exemple sur le terrain de ce qui a été mis sur pied dans l'urgence. Cette visite s'est organisée assez précipitamment pour une question d'agenda puisque le Premier ministre part vendredi matin à New York pour l'assemblée générale des Nations Unies.
De nouveaux réfugiés arriveront à Belgrade dans les prochaines semaines
Actuellement, environ 145 demandeurs d'asile venus principalement de Syrie, d'Irak mais aussi d'Erythrée et de Somalie sont à Belgrade depuis vendredi dernier. Il s'agit d'hommes, les lieux n'étant pas configurés pour le moment pour accueillir aisément des femmes et des enfants. Ils seront 200 jeudi soir puisque une cinquantaine d'autres arrivent et seront jusqu'à 400-450 d'ici environ deux semaines. Les secouristes et bénévoles de la Croix-Rouge ont en effet monté rapidement une centaine de tentes de quatre places à Belgrade.
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