Un homme vend sur Facebook des bébés boas à 25 euros. Céline, choquée par cette annonce, s'inquiète que ce type de ventes soit possible entre particuliers. Mais est-ce le cas?
"Il me reste des bébés boas à vendre. Ils ont deux mois. Je les vends toujours à 25 euros pièce", annonçait dimanche dernier un homme, avec une photo grouillante de reptiles sans patte, sur une page Facebook de la région de Liège. "C'est une blague?", s'étonne Céline via le bouton orange Alertez-nous. "Pour 25 euros, n'importe qui repart avec son boa?", s'indigne-t-elle. "Cette annonce a été supprimée depuis. Mais cela reste incroyable qu'un particulier vende des bébés boas à n’importe quelle personne intéressée", ajoute la femme, outrée.
Son étonnement est justifié. Ce type de publication est interdite en Wallonie depuis une loi entrée en vigueur au mois de juin 2017. Depuis ce moment, un particulier ne peut plus vendre ses animaux sur Facebook ou via des petites annonces et des toutes boites. Il est toujours possible de donner ou vendre son animal domestique, mais uniquement sous certaines conditions... "Dans le cas qui nous occupe, à savoir un reptile, la publicité est autorisée uniquement sur support spécialisé. Deux critères caractérisent le support pour qu’il soit spécialisé. Il faut qu'un contenu rédactionnel soit mis à jour régulièrement en rapport avec la détention, l'élevage ou la commercialisation des animaux et que les annonces concernent exclusivement la commercialisation d'animaux ou de biens et services qui s'y rapportent directement. En l’occurrence, Facebook n’est pas un support spécialisé", explique Marie Minet, porte-parole du Ministre Di Antonio.
Ces mesures ont pour but de garantir un contrôle et un suivi.
Que risquent les vendeurs?
"Il s’agit d’une infraction de 3ème catégorie. Elle est punie soit au pénal par un emprisonnement de 8 jours à 6 mois et/ou d'une amende d'au moins 100 euros et au maximum 100.000 euros. Soit, si le Parquet ne donne pas de suite, une amende administrative de 50 euros à 10.000 euros peut être infligée", détaille la porte-parole.
Le but du décret sur l'interdiction de la publicité est de réduire le trafic d'animaux, mais aussi de limiter les achats impulsifs. Cela a également pour objectif de baisser le nombre d'abandons et d'assurer un meilleur encadrement des adoptions. Marie Minet précise que ce type d’infractions peut être signalé auprès de l’Unité du Bien-être animal.
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