Nicolas a voulu faire plaisir à sa compagne pour son anniversaire et a mis les petits plats dans les grands: séjour dans un hôtel avec un vol en montgolfière inclus.
Le vol était prévu le lundi 18 juillet sur le coup de 20h, "du côté de Trois-Ponts", raconte-t-il. "Nous étions une trentaine de personnes réparties dans deux ballons".
Dans la chaleur du lundi, les ballons s’élèvent vers le ciel et prennent leur envol. "C’était super", se souvient Nicolas d’un ton enthousiaste. Entre les paysages vu du ciel et "l’odeur des pins qui montaient jusqu’à nous", le vol est un moment de poésie dont se souviendront longtemps Nicolas et sa compagne.
Mais l’atterrissage les ramène bien vite les pieds sur terre. Si la manœuvre en elle-même s’est bien passée, c’est l’arrivée du fermier, propriétaire du champ dans lequel s’est posé la montgolfière, qui va couper court au moment de plaisir des passagers.
"Le fermier est arrivé très vite et a exigé que le pilote lui donne 50 euros", raconte l’Ansois de 32 ans. "T’es chez moi, tu me donnes 50 euros ou tu ne bouges plus", menaçait le fermier qui refusait tout dialogue. "Il s’est alors dirigé vers son tracteur et il est venu le garer sur la toile de la montgolfière."
La version de Nicolas est confirmée par le pilote de la montgolfière que la rédaction de RTL INFO a pu joindre. "C’est une sorte de racket", s’est indigné le pilote qui va porter plainte. "Je me suis mis entre le tracteur et le ballon, mais j’ai dû m’écarter sinon il me passait dessus".
Obligé de payer les 50 euros réclamés pour pouvoir récupérer son ballon, le pilote fulmine: "On a appelé la police qui ne pouvait pas venir, ils étaient occupés par un accident avec des enfants blessés. On les a attendus deux heures puis on a dû se résoudre à partir."
Avec un engin de chantier qui lui est passé dessus, la toile de la montgolfière a dû être révisée entièrement. Une opération très onéreuse. "Ça a coûté 2.450 euros pour l’inspection", déplore le pilote, qui voit ses frais monter à 2.500 euros, en tenant compte des 50 euros donnés au fermier.
"L’altercation a été très rapide", pas plus de deux minutes. Bien que la menace ait très vite été mise à exécution, "il n’y a pas eu de menace physique", assure encore le pilote.
Une réaction exceptionnelle
"La loi dit qu’on peut se poser n’importe où tant qu’on ne fait pas de dégât, évidemment si on en fait, on doit payer. Mais on n’en a fait aucun", enrage le pilote. "La grande majorité des propriétaires sont tout à fait corrects et ça se passe bien. C’est très rare qu’on ait des problèmes", s’exclame-t-il encore.
Si le mal est fait, la plainte sera déposée prochainement à la police afin d’obtenir réparation et surtout le remboursement des frais occasionnés.
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