Via le bouton orange Alertez-nous, plusieurs personnes dénoncent une mauvaise gestion de l'aéroport de Bruxelles. Selon elles, malgré l'afflux important de voyageurs, les moyens suffisants n'ont pas été déployés. Que répond Brussels Airport ? Explications.
En cette période estivale, nombreux sont les Belges qui s'envolent pour quelques jours de vacances. C'est le cas de Thomas, sa femme et leurs deux enfants qui ont embarqué pour Enfida en Tunisie. Arrivée à l'aéroport de Bruxelles (Zaventem), la famille dit avoir découvert une organisation catastrophique. "La file pour l’enregistrement des bagages traversait toute la station d’entrée d’accueil. Est-ce bien la capitale de l’Europe ?", s'interroge le père de famille via le bouton orange Alertez-nous.
Thomas raconte qu'une fois l'enregistrement des bagages fait, il a fallu se précipiter pour passer les contrôles de sécurité. Et là encore, c'est la déconvenue. "Seulement 2 policiers sur 4 pour contrôler tous les passagers voyageant avec leur carte d’identité", dénonce-t-il. Vient ensuite "le sprint final pour savoir si l'avion avait décollé sans nous". "Je n'avais pas connu un tel stress depuis longtemps", décrit Thomas. La famille a finalement pu embarquer et profite désormais de ses vacances.
Via le bouton orange Alertez-nous, Cristina dénonce elle aussi les délais d'attente à l'aéroport. "Seulement 2 contrôles ouverts pour tous les passagers. On ne voit ça que chez nous", s'agace-t-elle.
Ça fait deux ans que les gens n'ont pas vécu cela
Nathalie Pierard, porte-parole de l'aéroport, nous explique qu'il s'agit d'une situation normale et qui n'est pas chaotique. Depuis le début des grandes vacances, Brussels Airport accueille, logiquement, plus de passagers. La direction s'attend à accueillir 4 millions de passagers cet été. Ces derniers auront le choix entre 185 destinations directes proposées par 60 compagnies aériennes.
Actuellement, entre 35.000 et 40.000 personnes embarquent chaque jour, "le signe positif" d'une relance économique après deux années de crise sanitaire. "Ça fait deux ans que les gens n'ont pas vécu cela donc ils ont peut-être oublié", indique Nathalie Pierard. En termes de fréquentation, certaines journées sont plus chargées que d'autres notamment en raison d'un nombre de départs plus important. C'est notamment le cas des mercredis, vendredis, samedis et dimanches.
Bien prévoir son heure d'arrivée à l'aéroport
À Brussels Airport, les enregistrements sont gérés par le personnel des compagnies ou parfois par leurs bagagistes. Et il arrive que ces compagnies doivent gérer plusieurs vols en même temps. Dans ce contexte, il est donc difficile de mobiliser plus d'agents. Du côté des contrôles de sécurité, ces derniers sont gérés par des agents de la police fédérale. Il arrive que tous les postes ne soient pas pourvus en raison d'imprévus tels que du personnel malade, nous précise la porte-parole de Brussels Airport.
De plus, l'afflux important simultané de voyageurs s'explique parfois par une mauvaise gestion du temps par les voyageurs eux-mêmes. "Certains arrivent alors que le check-in n'est même pas encore ouvert. D'autres, au contraire, arrivent trop tard et se retrouvent derrière des passagers qui prennent un vol plus tard", rapporte Nathalie Pierard. Problème: l'aéroport se base sur les statistiques de vols pour prévoir le nombre d'agents capables de gérer les départs prévus. En accueillant des voyageurs arrivés trop tôt ou trop tard, ces prévisions sont faussées. Face à cela, Nathalie Pierard rapporte l'importance d'arriver à temps pour prendre son avion, soit 2h avant pour les vols en Europe et 3h pour un vol hors Union Européenne. "Les files ne sont pas inquiétantes pour nous lorsqu'elles n'ont pas de conséquences fâcheuses", résume la porte-parole.
Il y a peu, nous évoquions l'éventuel manque d'anticipation du secteur aérien pour l'été :
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