Quelques heures avant Noël, Corinne et sa famille ont vu leur habitation partir en fumée à Wangenies (Hainaut). Les dégâts sont importants et les occupants ont dû être relogés. Un bel élan de solidarité initié notamment par le voisinage et le club de foot de la localité va permettre de venir en aide aux sinistrés.
Un terrible incendie a détruit la majeure partie de la maison occupée par Corinne Petit et sa famille, sur la place Quinet à Wangenies. Quand les pompiers de Fleurus sont intervenus aux alentours de minuit, le 23 décembre dernier, le feu avait déjà ravagé une bonne partie de la toiture.
Une équipe de la caserne de Charleroi a d’ailleurs dû être appelée en renfort pour parvenir à enfin le maîtriser et ce, trois heures plus tard.
"Nous étions en train de dormir quand le feu s’est déclaré dans une des chambres de la maison et je me suis réveillée en suffoquant", raconte Corinne Petit avec la voix encore tremblante après avoir vécu une nuit cauchemardesque. "Mon mari est vite descendu au rez-de-chaussée avec ma fille (25 ans) et son fils (4 ans). De mon côté, j’ai eu le temps de sortir mes deux chiens, de les jeter dans la voiture et d'aller la garer sur la place. J’ai ensuite essayé de sauver mes six chats mais malheureusement, l’un d’entre eux est décédé."
Photo de Fabian Vanhove
Photo prise par Cédric Ranallo
Photo de Cédric Ranallo
Elle a appelé les pompiers quelques minutes plus tard, avec au final, des conséquences dramatiques pour cette famille qui doit à présent se trouver un nouveau toit.
"Actuellement, je vis chez ma maman mais la vie ne peut pas continuer six mois comme ça", confie Corinne, qui est activement à la recherche d’un nouveau logement pouvant accueillir quatre personnes et les sept animaux de compagnie.
"J’aimerais louer une maison avec trois chambres. Le CPAS de Fleurus n’a rien à me proposer, mis à part une maison d’accueil où mes animaux ne sont pas acceptés, ce qui me pose problème, car, je ne veux pas m’en séparer", souligne-t-elle avant d’ajouter: "J’aimerais de préférence rester dans la même commune."
Au lendemain des fêtes de Noël, le voisinage touché par la situation compliquée vécue par cette famille a lancé une belle action de solidarité.
"Mon dieu, pauvre famille"
Cédric Ranallo, qui habite à 300 mètres de la maison sinistrée, nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous afin de nous raconter brièvement comment cette initiative a vite pris de l’ampleur. "J’ai appris le lendemain que cet incendie avait eu lieu, car nous n’avons pas entendu les pompiers arriver avec leurs sirènes cette nuit-là, car c’était déjà trop tard", relate-t-il. "Je me suis dit "mon dieu, pauvre famille"."
"De fil en aiguilles, j’ai eu un contact avec le président du club de football de la localité ainsi qu’avec des voisins pour se montrer solidaires avec eux. L’un d’entre eux a proposé une collecte d’argent mais, il avait peur que ça soit mal vu. Beaucoup de gens autour de nous ont ensuite eu envie d’aider mais, on ne sait pas toujours comment. Il faut que les gens soient au courant et qu’on puisse les aider", insiste Cédric Ranallo.
Une récolte de vêtements a ainsi été organisée par le club de football de Wangenies le mercredi 28 décembre. Son président, Félicien Argentino, a vite mis sur pied cette soirée spéciale. "Une dame a posté un message sur un groupe Facebook de Fleurus, qui a vite circulé dans la localité. J’ai estimé qu’en tant que président de club, on pouvait apporter de l’aide autour de nous."
Des dizaines de personnes se sont alors présentées dans la buvette du WSAC Wangenies et plusieurs sacs de vêtements (manteaux, pyjamas, pantalons et… une chemise encore emballée) mais aussi des jeux, ont pu être regroupés pour la famille. "D’autres personnes ont notamment promis d’apporter des chaussures prochainement", poursuit Félicien Argentino.
"On reçoit des messages à la pelle"
Un élan de générosité qui dépasse Corinne et les siens. Il faut dire que les appels provenant du voisinage et de plusieurs citoyens de la commune se multiplient ces derniers jours.
"On ne s’attendait pas du tout à ça. Ça reste fort confus, car on reçoit beaucoup d’appels. Je ne peux pas laisser mon GSM éloigné de moi pendant plus de trois minutes. Quand ce n’est pas l’assurance qui appelle, c’est un expert ou des gens qui parviennent à obtenir mon numéro de "je ne sais où". On reçoit des messages à la pelle", explique Corinne.
Elle précise avoir déjà reçu "beaucoup de vêtements" tandis qu’un de ses voisins a proposé de lui donner une table et un lit d’une personne. Le "hic" réside maintenant dans le manque de place pour stocker tous ces "cadeaux".
"Je remercie ceux qui veulent nous aider. Malheureusement face à l’afflux de vêtements, je n’ai pas encore de place pour tout stocker", dit-elle un peu contrariée.
Cet élan de générosité impromptu permet en tout cas de mettre un peu de baume au cœur de Corinne et de ses proches dans cette épreuve très difficile à vivre.
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