La campagne de recrutement lancée il y a plusieurs mois par les TEC a eu un succès inespéré. Le traitement de toutes les candidatures prend donc du temps et certains candidats s'impatientent.
Le 5 octobre dernier, RTLinfo vous révélait la pénurie de chauffeurs que connaissent actuellement les TEC wallons. Dans le 19h de RTL-TVI (voir au bas de cet article), on relayait alors la campagne de recrutement lancée cette année par les TEC : 200 chauffeurs à trouver pour 2020, et 30 à dénicher de toute urgence dont 20 rien qu’au TEC Liège-Verviers.
"Aucune réponse reçue"
Suite à ce reportage, Maxim, un jeune homme de la région verviétoise, a envoyé sa candidature le 9 octobre. Mais "plus d'un mois plus tard je n'ai encore reçu aucune nouvelle de leur part", s’inquiète-t-il dans son message envoyé via notre bouton orange Alertez-nous. "Je me suis même rendu au centre du TEC à Verviers pour essayer obtenir des informations mais personne n’a été en mesure de me répondre."
1000 candidatures, du jamais vu
Et pour cause : "On est toujours en train de traiter les candidatures du mois d’octobre", explique Carine Zanella, la porte-parole du TEC Liège-Verviers. La raison ? "La campagne de recrutement a particulièrement bien fonctionné" et le TEC ne s’attendait pas à pareille demande : plus de 1000 candidatures ! Soit presque autant que de chauffeurs travaillant pour le TEC Liège-Verviers: 1250.
Résultat, "l’équipe de recrutement a été renforcée", mais il faudra encore du temps pour tout traiter correctement. En effet, "toutes les candidatures sont analysées. Chaque candidat reçoit une réponse, positive ou négative, et chaque réponse est motivée". Maxim doit donc prendre son mal en patience, même s'il déplore cette "situation d'attente forcée".
Déjà 23 nouveaux chauffeurs
La bonne nouvelle pour les TEC Liège-Verviers, c’est que leurs 20 postes à pourvoir d’urgence ont d’ores et déjà trouvé preneurs. "Depuis le mois de septembre, on compte 23 engagements de chauffeurs et 12 sont en formation ou en examen actuellement."
De quoi peut-être renverser des années de pénurie chronique, ce qui réjouit Carine Zanella. Depuis toujours, "on avait un peu de mal à recruter car il s’agit d’un métier qui n’est pas facile", spécialement au niveau des horaires et donc de la vie de famille. Et avec "les départs à la pension réguliers, le phénomène d’absentéisme ponctuel et l’offre qui a été augmentée sur certaines lignes", le recrutement habituel ne suffisait pas à compenser.
Très peu réussissent les examens
Désormais, ce sont les formations qui s’accélèrent. Mais le taux d’échec à celles-ci est très élevé. Ce qui attend les demandeurs d’emploi de plus de 21 ans détenteurs d’un permis B qui postulent ? "D’abord 3 examens théoriques. Puis s’ils sont réussis, une formation au permis pour conduire un bus, pour laquelle le TEC est l’auto-école. Enfin, s’il est réussi, un examen médical. Celui qui réussit tous ces tests obtient son CAP, Certificat d’Aptitude Professionnelle", détaille enfin la porte-parole.
L’ensemble de la formation dure 6 semaines et le salaire net d’un chauffeur de bus nouvellement engagé est d’environ 1600€ net par mois.
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