À intervalle régulier depuis plusieurs années, nous recevons via notre bouton orange Alertez-nous le témoignage de personnes victimes d'escrocs qui sévissent principalement sur les aires d'autoroute et les stations-service. Cette fois encore, nous publions un article (voir de précédents articles au bas de cette page) afin d'inviter les citoyens à la plus grande vigilance. "Il ne faut pas être naïf, ce qu’on conseille dans ce cas-là, c’est d’être relativement prudent, de ne pas croire telle quelle l’histoire que quelqu’un vous raconte", insistait ainsi un représentant de la police fédérale lorsque nous avions publié la mésaventure de Giovanni en août 2018. Celui-ci avait été arnaqué de 400 euros à la station-service de Ruisbroek, le long du ring de Bruxelles. Ce mois de juillet 2019, Etienne, lui, dit avoir perdu plus du double: 900 euros.
Ils avaient l'air d'une famille tout à faire normale. Les 3 enfants jouaient et attendaient dans la voiture et le papa essayait d'expliquer leur situation à des gens de la station essence
Le modus operandi de cet abus de confiance est toujours le même. Une famille qui se dit irlandaise a besoin d'argent. Mais laissons Etienne raconter la suite: "Ils étaient à une station essence prétendant être en vacances et qu'une personne leur avait volé toutes leurs affaires dans leur voiture. Papiers, cartes de banque, vêtements, etc. Ils avaient l'air d'une famille tout à faire normale. Les 3 enfants jouaient et attendaient dans la voiture et le papa essayait d'expliquer leur situation à des gens de la station-service. Ils demandaient de leur avancer l'argent du ferry pour retourner à Dublin. Ce que j'ai fait en voyant cette famille attendre désespérément." Le prétendu père a remis à Etienne un numéro de téléphone ainsi qu'une carte de visite. "Il m'a dit qu'en rentrant il faisait le versement. Evidemment, je n'ai plus de nouvelles depuis hier...", nous a confié Etienne. "Ils jouent sur la corde sensible et sur l’aspect charitable des gens. On aime bien aider son prochain et on ne se méfie pas toujours", observe la police fédérale.
Les auteurs de ces faits feraient partie d'un groupe itinérant originaire du Royaume-Uni ou d'Irlande.
"Avez-vous des idées sur ce que je peux faire?" demande Etienne. Une seule démarche dans un premier temps: porter plainte. Il ne faut pas avoir peur même si "ce n’est pas évident de faire la démarche car on s’est fait avoir", conseille le porte-parole de la police fédérale.
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