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Mariages SANS soirées dansantes cet été: "Les gens vont mettre de la musique et danser sans DJ" redoute Geoffrey, DJ de Rebecq

Mariages SANS soirées dansantes cet été: "Les gens vont mettre de la musique et danser sans DJ" redoute Geoffrey, DJ de Rebecq
 
 

Les soirées dansantes ne sont toujours pas permises lors des mariages. Une information méconnue de nombreux futurs mariés selon Geoffrey, DJ spécialisé dans ce type de soirée, qui reçoit régulièrement des demandes qu'il doit décliner.

"Le problème, c'est le manque d'informations. Ce n'est pas clair du tout." Geoffrey, 40 ans, est un DJ spécialisé dans les cérémonies de mariage. Si cet habitant de Rebecq (Brabant wallon) nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous, c'est qu'il regrette le manque de clarté sur un aspect essentiel de son secteur: l'absence totale des soirées dansantes lors des cérémonies à venir. "L’élément clef des mariages", selon lui.

L'espoir réduit à néant

Geoffrey explique que de nombreux clients le contactent en ce moment dans le but de s'offrir ses services pour une soirée endiablée lors de leur mariage. Dans la confusion, il a lui-même dû s'assurer du cadre pour les mois et semaines à venir: "Les clients ne sont pas au courant et moi non plus, je vais être honnête. Je pensais qu'on allait pouvoir un peu redémarrer. J'avais un peu d'espoir." Mais il n'en est rien, nous vous en parlons aujourd'hui sur RTL INFO. Les soirées dansantes sont interdites lors des réceptions de mariages (En savoir plus).

De la passion à l'action

Le maintien de l'interdiction des soirées dansantes pendant les mariages constitue un coup dur pour Geoffrey. Cet employé du groupe Colruyt au quotidien mixe lors de cérémonies de mariages sous le régime d'indépendant complémentaire, uniquement les weekends. Ses activités de DJ représentent une aide financière, il ne s'en cache pas. Mais au-delà de cet aspect, ambiancer les convives d'une soirée est avant tout une véritable passion pour "DJ-G", son nom de scène: "J'aime tout. Le contact avec les clients, les soirées, démarcher de nouveaux clients aussi, etc."

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Un "sportif" en manque de compétition

Avant que la pandémie ne déboule en Belgique, Geoffrey exerçait derrière les platines depuis 2 ans. Une activité débutée sur le tard. "C'est une passion depuis un certain temps. Déjà depuis toujours avec mes amis, c'était toujours moi qui mixais. Un moment, je me suis dit 'je vais m'acheter une platine'. Mais c'est très difficile de l'utiliser soi-même, juste avec des tutoriels. J'ai pris donc des cours privés avec un DJ. Plusieurs heures. On apprend aussi à gérer les lumières. Et puis, c'est parti. On fait sa première soirée et ça démarre", se souvient-il.

Comme un sportif, pour que le niveau reste il faut s'entrainer

En temps normal, hors Covid, Geoffrey peut prester entre 20 et 30 mariages par été. Avec cet arrêt des soirées dansantes depuis plus d'un an, il craint d'avoir perdu la main. "C'est horrible. Niveau entrainement, on essaie, mais quand il n'y a personne devant vous ce n'est pas terrible. Comme un sportif, pour que le niveau reste il faut s'entrainer. Sinon vous perdez les réflexes. Il y a vraiment des automatismes qu'on va perdre. On aura plus l'habitude de monter son matériel, de mixer, etc."

Qui sera en faute: le DJ ou les organisateurs ?

Dès le 9 juin, les cérémonies de mariage pourront accueillir 100 personnes à l’intérieur et 200 à l’extérieur. Attention, de ne pas confondre cérémonie et réception. Car pour les réceptions, le chiffre tombe à maximum 50 personnes à l'intérieur, en suivant les protocoles fixés pour l'HoReCa soit, pour l'instant, un maximum de quatre convives par table et le respect de 80 décibels maximum, entre autres.

Résultat, les convives devront se contenter de musique de fond. "Qui va payer un DJ, 500 à 700 euros pour mettre de la musique de fond ? Personne! Nous allons complétement être à l'arrêt", estime Dj-G. "Pour moi, les gens vont mettre de la musique et danser sans DJ. Ou alors y aura un Dj quand même et qui n'aura pas le choix de mettre de la musique. Faudra voir niveau contrôle. Ça va être difficile pour la police de contrôler toutes les salles où y aura un mariage. Mais attention qui sera en faute: le DJ ou les organisateurs ? Qui va avoir les amendes ? Ce n'est pas clair non plus."

"On n'abandonne personne"

Quoi qu'il en soit, Geoffrey tenait à attirer l'attention sur cet aspect des futures réceptions de mariages: "Il y a un vraiment un manque d'informations. Ce n'est pas clair du tout. Ça devrait être dit en priorité. Un mariage sans soirée dansante, ça n'intéresse pas beaucoup les gens", estime-t-il.

Alexandre Hames est le président de la Fédération Belges des Prestataires de Mariage (FBPM). En contact avec les autorités du pays pour obtenir des avancées pour son secteur, il contextualise: "Nous n'étions pas censés avoir des mariages cet été. Si on a pu les obtenir, c'était aux dépens des soirées dansantes", regrette-t-il. La FBPM dit être toujours en relations étroites avec les membres du Codeco pour obtenir un accord sur les soirées dansantes le plus rapidement possible. Pour cela, la fédération compte mettre en perspective les annonces faites pour les festivals. "On n'abandonne personne", lance Alexandre Hames en pensant aux DJ's. Et de conclure: "Nous recevons en moyenne 30 mails par jour de personnes déçues de ne pas pouvoir organiser de soirées dansantes. On continue de négocier. C'est un travail de longue haleine. Nous avons obtenu trois quarts des revendications jusqu'à présent, mais il ne faut pas se leurrer,  les chiffres en soins intensifs continuent d'exister..."


 

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