"Un grand enfant de 44 ans". Lionel ne se cache pas et assume pleinement sa passion pour les Lego, ces petites briques qui s'emboîtent les unes avec les autres. Via notre bouton orange Alertez-nous, ce père de famille nous parle de son impressionnante collection.
Lionel, sa femme et leurs deux enfants vivent dans une maison à Vedrin. Il y a quelques années, ils ont emménagé dans ce village situé à quelques kilomètres de Namur. Et derrière leurs murs, se cache la plus grande passion de Lionel: les Lego. Une cave consacrée exclusivement à cette passion, des caisses de jouets pleines à craquer... Celui qui travaille dans le secteur de l'informatique détient certainement le rêve de nombreux enfants.
"On achète une boîte, puis deux, puis trois et on ne s’arrête plus!", nous confie ce père de famille. Il reçoit sa première boîte de Lego à l’âge de "8 ou 9 ans". Avec ces petites briques en plastique, il construit des voitures, des bâtiments, des personnages. "Au départ c’est un jeu d’enfants. J’ai toujours été attiré par les Lego car on peut faire ce que l’on veut. Ça a un côté flexible et créatif. Si ça ne nous plaît plus, il suffit de démonter et refaire autre chose", nous explique-t-il.
Peu à peu, la passion prend de l’ampleur. "Le village se transforme en ville, etc.", décrit Lionel. Et depuis, ce dernier ne cesse de créer, sa cave regorge de ses œuvres. Au total, 20 mètres carrés sont occupés par les Lego. "J’ai créé une ville que j’organise par secteur. C’est ce qui est intéressant dans le Lego. J’ai un peu l’impression d’être promoteur immobilier", plaisante-t-il.
"J'aimerais bien pouvoir reculer les murs"
Un port de plaisance, un port industriel, une plage, une vieille ville, des éoliennes… Tout y est ou presque. Une mairie officie, un monastère a été érigé, et le terrain de foot est incontournable. Sans oublier la salle de concert, "petite fierté" de l’habitant de Vedrin. "J’ai toujours voulu que ce soit réaliste", insiste-t-il. Dans cette ville de plastique, rien n’est laissé au hasard. Lionel a également pensé à créer plusieurs niveaux afin de "mettre un peu de relief". "Il faut avoir différents champs de vision", justifie-t-il.
Je ne mets pas de couverture en plastique pour les protéger mais j’ai une brosse à cheveux pour bébé. C’est avec ça que je les dépoussière
Mètre carré après mètre carré, ce passionné façonne son œuvre. Il est méticuleux et rigoureux. "Bien sûr que j’en prends soin. Je ne mets pas de couverture en plastique pour les protéger mais j’ai une brosse à cheveux pour bébé. C’est avec ça que je les dépoussière", livre-t-il. Avec cette impressionnante collection, la place devient rare. "J’aimerais bien pouvoir reculer les murs", rigole le père de famille. Car impossible de s’étendre au-delà de la salle qui lui est consacrée. "La salle de bain et la cuisine, c’est INTERDIT", s’exclame-t-il.
Ses sources d’inspiration sont variées. "Parfois ce sont mes propres idées mais souvent elles sont trouvées sur Internet. Je ne les reprends pas forcément telles quelles mais je les adapte", précise Lionel. Et puis parfois, "il y a le syndrome de la page blanche".
"Le marché de l’occasion devient très compliqué"
Chaque mois, l’habitant de Vedrin consacre près de 200 euros à sa passion. Il scrute et saisit les meilleures occasions. "Je compare et j'attends", souffle-t-il. C’est d’ailleurs sur Internet qu’il fait la majorité de son commerce. "Le marché de l’occasion devient très compliqué", nous assure-t-il. Et pour cause, selon une étude d'une chercheuse russe publiée en décembre, les Lego pourraient devenir un investissement qui rapporterait bien plus que les placements en bourse.
Les boîtes les plus recherchées peuvent prendre jusqu'à 22% par an, en valeur. De son côté, Lionel peine à comprendre cette tendance. "On nous fait croire que n'importe quel Lego vaut de l'or mais c'est faux. Sachez qu'un vieux Lego mâchouillé qui ne brille plus ne vaut rien. De même qu'un modèle incomplet perd de sa valeur", assure-t-il. Avant de s'exclamer: "Malgré tout ce que j'ai, je suis bien loin d'être millionnaire!"
Et l'informaticien ne semble pas vraiment intéressé par ces questions financières. Les Lego sont une "échappatoire", une façon de stimuler sa créativité et parfois de vaincre l'ennui. "Certains ont leur bonsaï, moi j'ai mes Lego", avoue-t-il. Ce père de famille n'a cependant jamais réussi à transmettre sa passion à ses filles de 14 et 17 ans. "Les filles sont quand même moins attirées par ce jeu que les garçons", concède-t-il.
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