Fermées depuis le 2 novembre, ces boutiques sont désormais autorisées à accueillir leurs clients. L’interprétation de l’arrêté ministériel du 1er novembre a évolué, explique le Service public fédéral Économie.
Les boutiques spécialisées dans les produits de cigarettes électroniques ont le droit d’ouvrir leurs portes. Lors du premier confinement, la fermeture de ces magasins avait posé problème à de nombreux consommateurs. À cours de e-liquide, certains redoutaient de se remettre à fumer du tabac, nous confiaient-ils via le bouton orange Alertez-nous. Les tenanciers des boutiques de vape regrettaient amèrement n’avoir obtenu aucune dérogation. A contrario, en France, ces magasins ont pu rester ouverts. Les associations du secteur ont fait valoir auprès des autorités que la fermeture de ces commerces allait pousser les vapoteurs à se tourner vers la cigarette.
Lors du premier confinement, les vapoteurs belges, à court de e-liquide, s’étaient retrouvés sans solution, la vente à distance de matériel de vapotage étant interdite par un arrêté royal du 28 octobre 2016. Lors du 2e confinement, les choses avaient déjà évolué puisqu’un système de réservation a été autorisé sous des conditions strictes, comme nous vous en avions informé. Un "click & collect" qui n’apportait toutefois pas satisfaction à tous les gérants de ces magasins, certains restant d’ailleurs portes closes.
Au départ le cabinet de l'intérieur estimait que ces commerces devaient rester fermés
L’arrêté ministériel publié le 1er novembre au Moniteur belge, qui liste les établissements pouvant rester ouverts au public pour autant qu’ils offrent principalement des biens essentiels, n’a pas été modifié. Aucun texte n’a été publié concernant la possibilité pour les magasins de cigarettes électroniques de rouvrir. Néanmoins, elles le peuvent, nous ont confirmé Wendy Lee, porte-parole du Service public fédéral santé publique, et Etienne Mignolet, porte-parole du Service public fédéral Économie.
"Au départ le cabinet de l'intérieur estimait que ces commerces devaient rester fermés", raconte Etienne Mignolet. Et le porte-parole d’expliquer que suite à "des initiatives au niveau provincial", des "discussions entre les différents ministres concernés" ont abouti à une "interprétation" de l’arrêté selon laquelle ces boutiques peuvent ouvrir leur porte.
Une nouvelle interprétation qui laisse un goût amer à Frédéric, dont l’épouse travaille dans un magasin de vape. Il s’en indigne via le bouton orange Alertez-nous : "Ça veut dire que les 3 semaines de chômage qui viennent de s'écouler sont une pure perte financière vu qu'on change de règles comme de chemise ! C'est scandaleux !"
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