Depuis le 7 décembre, Louise, 11 ans, est hospitalisée. Atteinte du Covid-19, la jeune habitante de Quévy, commence à se sentir mieux. Elle témoignait aujourd'hui dans C'est pas tous les jours dimanche depuis son lit d'hôpital.
Depuis la deuxième vague, davantage de personnes et donc aussi davantage d’enfants ont été infectés par le coronavirus. Cette augmentation a permis de mettre au jour une des rares conséquences du virus : un syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique.
Après Kaïs en octobre, c’est la jeune Louise, 11 ans, qui est à présent touchée par le syndrome. Le témoignage de sa maman, Alexandra, a déjà été partagé plus de 22 000 fois. Sa maman dénonce le manque de moyens pour protéger la population belge et en particulier les enfants : l’enseignement et la santé doivent rester des priorités.
Alexandra et Louise témoignaient depuis l'hôpital dans C'est pas tous les jours dimanche. Il y a 10 jours, la jeune fille de 11 ans a souffert d'un gros mal de tête. Ensuite, elle a ressenti de la fatigue, un mal de ventre et sa température a augmenté. Le lendemain, c'étaient des vomissements. Le 7 décembre, elle est admise aux soins intensifs de l'hôpital Jolimont de La Louvière. De l'eau est découverte dans ses poumons et elle a une infection au cœur.
"Je sentais que mes poumons étaient pris par quelque chose"
Aujourd'hui, Louise se sent "beaucoup mieux que les autres jours", mais la jeune fille de 11 ans a cru qu'elle allait mourir. "Je me suis beaucoup demandé si j'allais mourir du Covid, si j'allais survivre." Dans C'est pas tous les jours dimanche, elle explique: "Je me suis dit: est-ce que je vais sortir un jour des soins intensifs ou pas ? Parce que ça n'allait tellement pas (…) J'étais fatiguée, je ne savais plus bouger mes jambes, j'avais du mal à respirer et je sentais que mes poumons étaient pris par quelque chose."
Depuis que sa fille est aux soins intensifs, Alexandra Dieu a souhaité alerter les autres parents. Selon elle, c'est à l'école que Louise a été infectée par le Covid-19. "Quand je mets mes idées en place, ça correspond à un cas qui a été détecté dans son école, dans sa classe. À ce moment-là, je n'ai pas pris de risque, je l'ai retirée de l'école. Au final, je crois que les risques ont été décuplés parce qu'elle est retournée à l'école après les vacances et ceci n'a pas empêché cela. C'est très frustrant de ne pas pouvoir protéger ses enfants et d'avoir l'obligation de les mettre à l'école."
"Les enfants sont rarement sévèrement malades"
Yves Van Laethem, porte-parole interfédéral Covid-19, a expliqué lors du point presse du Centre de crise mercredi dernier que les enfants ne sont pas considérés comme le vecteur principal de l'épidémie. "Nous savons que les enfants peuvent être contaminés et transmettre la pathologie, mais ils sont rarement sévèrement malades, avait-il expliqué. Ils peuvent avoir un certain nombre de contacts, ce qui peut jouer un rôle dans la transmission du virus. Pourtant, ils constituent moins des sources de contamination que les adultes, comme l'ont démontré plusieurs études internationales."
La revue scientifique The Lancet a notamment publié une étude réalisée en Angleterre durant la fin de la première vague. Celle-ci permet d'affirmer que le virus se transmet plus facilement entre adultes ou d'un adulte à un enfant plutôt que l'inverse, même si ce dernier cas n'est pas impossible. Il est important que les mesures de précaution soient maintenues dans les écoles, a pour finir insisté M. Van Laethem. Et d'ajouter que les contacts entre les enfants et les personnes âgées devaient encore être évités.
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