Vous le savez: les arnaques se multiplient en ligne, mais également par téléphone. Les escrocs semblent très actifs depuis le début de la pandémie, se rendant sans doute compte que nous passons beaucoup de temps à la maison et que certains s'y ennuient.
Nathalie a contacté la rédaction de RTL info via le bouton orange Alertez-nous pour évoquer une nouvelle tactique qu'elle a constatée dernièrement. "Mon téléphone a sonné, un jour. La personne se présente comme étant 'Maître… (j'ai oublié le nom utilisé)'. Directement, on pense à un avocat, ça calme les gens, ça stresse un peu. On se demande ce qui va nous tomber dessus", ironise cette habitante de Chimay âgée de 47 ans.
Un "programme" de remboursement de la mutuelle (mais il faut son Digipass…)
A ce moment de la conversation, Nathalie est étonnée, mais pas encore méfiante. "Le monsieur me dit que je fais partie d'un programme, car pour les années 2019-2020, j'avais droit à un remboursement de ma mutuelle. Il m'a donné un numéro de dossier, un numéro de référence, des sommes exactes pour chaque année. Il a terminé en disant : 'Après mon appel, votre banque va vous téléphoner'. Et même pas 5 minutes plus tard, mon téléphone sonne".
Notre témoin soupçonne alors quelque chose d'anormal. "Je n'y crois pas de trop, à ce remboursement, mais bon, je décroche à nouveau, je laisse le monsieur (étrangement, il avait la même voix que le premier) expliquer son histoire. Il fallait prendre sa carte de banque, son boitier, et encoder des numéros". Bref, l'arnaque classique 'au Digipass', dont on a déjà parlé à de nombreuses reprises sur RTL info.
Vous n'avez pas la même voix que mon banquier
Nathalie commence à comprendre, mais joue le jeu pour voir jusqu'où va aller son interlocuteur. "Je lui dis: 'C'est quand même bizarre, vous n'avez pas la même voix que mon banquier'. Il me répond alors: 'Ah mais non, madame, c'est Belfius Bruxelles'. Je lui dis que je ferai ce qu'il me demande quand l'agence de Chimay me téléphonera".
"Des gens pourraient se faire avoir"
Notre témoin, qui s'estime "toujours très prudente quand elle est en ligne", ne s'est donc pas fait avoir. "Ils m'ont rappelé exactement une semaine après. Là j'ai dit: 'Vous voulez que je porte plainte une deuxième fois ? Arrêtez votre numéro !' Et ils m'ont raccroché au nez".
Car effectivement, Nathalie a appelé la police locale pour qu'elle acte sa plainte. "Je suis tombée sur une dame très gentille qui a pris ma déposition. Elle disait qu'elle avait peur aussi pour les personnes âgées. J'ai téléphoné à la mutuelle, aussi, pour les prévenir".
En prévenant tout le monde, notre témoin espère que ça alertera le plus de gens possible. "Leur numéro était bien rodé, je pense que des personnes plus âgées, plus crédules, pourraient vraiment se faire avoir".
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