Cindy, Anthony et leurs 13 chiens ont dû quitter leur maison alors qu'ils n'ont pas trouvé de nouveau logement. Muriel leur a proposé un terrain et apporté un soutien crucial.
Il y a quelques semaines, Cindy nous avait raconté la situation alarmante dans laquelle elle se trouvait avec son mari. Ce couple, qui vit avec 13 chiens, était menacé d’expulsion par le propriétaire de la maison qu’ils louaient à Gilly. Après avoir lu notre article, Muriel a contacté Cindy pour lui proposer de s’installer sur le vaste terrain de sa propriété de Rendeux, en province de Luxembourg. Sans autre solution, et sommés de libérer leur maison pour le 20 juillet, Cindy et Anthony sont partis avec leurs chiens pour planter leur tente chez Muriel.
"La dernière solution, c’était nous. On a accepté parce que moi, laisser quelqu’un à la rue et les animaux à la SPA, non merci", confie Muriel. Cette femme de 54 ans, par ailleurs gravement malade, adore les animaux. Elle a six chiens dans sa propriété qui était auparavant un chenil. Accueillir ceux de Cindy ne posait pas de problème à ses yeux. Un secours apprécié à sa juste valeur par Cindy : "C’est super. Une chance que Muriel était là avec son mari parce que je ne sais pas comment on aurait fait".
Une aide précieuse, qui ne se limite pas à l'emplacement
Installée dans une tente, sous un chêne, "au milieu des vaches, des ânes, des chèvres…", Cindy a tout de même eu un peu de mal à se faire à ces nouvelles conditions de vie. Mais elle a pu compter sur l’aide tant matérielle que psychologique de Muriel. "Je lui ai remonté un peu les bretelles, ce qui lui a fait un peu du bien. Elle m’a dit ‘j’ai l’impression de voir ma maman’", raconte-t-elle. "Je ne leur offre pas le luxe mais au moins, ils ont une tente et les bébés (les chiens de Cindy, Ndlr) ne sont pas placés", résume Muriel. Ne pas être séparée de ses chiens est effectivement l'essentiel pour Cindy.
Tout le monde est un petit peu solidaire
Murielle permet à Cindy, son mari et un de leur ami sans logement, non seulement de vivre sur leur terrain, mais aussi de prendre leur douche dans leur maison, d’y laver leur linge et recharger leur téléphone. "On fournit tout ce qu’il faut fournir. Hier, j’ai fait des plats pour tout le monde, aujourd’hui j’ai fait de la soupe. On se débrouille", raconte-t-elle.
Cindy apprécie l'ambiance "camping", mais souhaite acquérir un groupe électrogène
"C’est énorme, lâche Cindy, reconnaissante. C’est les vacances au camping on va dire". "On a une bonne ambiance", se réjouit Muriel. Sans électricité, Cindy et Anthony voudraient acquérir un petit groupe électrogène. Mais financièrement exsangue, la jeune femme attend le prochain virement de sa mutuelle pour améliorer sa situation. Atteinte de fibromyalgie, elle nous avait expliqué vivre de ses indemnités d'incapacité de travail.
Cindy toujours à la recherche d'un logement
La jeune femme de 36 ans espère trouver une solution viable sur le long terme : "Une maison avec un jardin ou une cour… Je n’ai pas envie de passer le restant de ma vie comme ça", dit-elle. Muriel indique avoir fait des démarches au niveau de la commune afin de trouver un éventuel logement social pour ses hôtes. Et Cindy de marteler : "Mais qu’ils acceptent nos chiens. Parce qu’on ne se séparera pas de nos chiens, ça c’est sûr !"
Une situation "inacceptable" pour le bourgmestre
Cédric Lerusse, bourgmestre de Rendeux, qui avait été visiblement mal informé, a pris connaissance de la réalité de la situation avec la publication de cet article. "Venir s’installer dans une prairie avec 13 chiens, c’est inacceptable", déclare-t-il. "On ne peut pas dormir et vivre dans une zone agricole, en tente, ça ne va pas. Il faut qu’ils trouvent une solution durable", explique-t-il.
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