Les salons de toilettage pour chiens ont été contraints de fermer dans le cadre des mesures prises par le comité de concertation fin octobre. Mais pour Stéphanie, toiletteuse en province de Namur, le toilettage des chiens va bien au-delà d'un simple entretien esthétique. Il s'agit de soins essentiels qui justifient que les portes des salons restent ouvertes.
"Nous sommes de l’ordre du bien-être animal!" Voilà le cri lancé par Stéphanie, toiletteuse de 29 ans à Rosée en province de Namur. Son salon "Au Pil Poil" est fermé depuis le début du mois de novembre, comme tous les commerces jugés non essentiels, à cause de la pandémie de coronavirus. Mais pour la jeune femme, le toilettage des chiens est un soin essentiel : "Notre métier n’est pas de l’esthétique. Nous limitons les problèmes de peau, les nœuds, les otites, les allergies, la pousse des ongles excessive" énumère-t-elle.
COVID 19 Belgique: où en est l'épidémie ce mardi 18 novembre ?
Vivre de sa passion
Il y a cinq ans, Stéphanie a ouvert son salon et a fait de sa passion son métier. "A la base, j’ai fait des études d’assistante en pharmacie, mais ce n’était pas du tout ma voie. J’ai donc fait assistante vétérinaire, mais c’est beaucoup d’administratif. Enfin, j’ai fait un an de formation pour être toiletteuse, deux stages, parce qu’on apprend mieux sur le terrain. Et j’ai ouvert mon salon quand j’avais 24 ans."
Depuis, Stéphanie a su étendre sa clientèle. "J’aime m’occuper de toutes les races de chien. J’aime quand ça varie, quand il y a des petits challenges aussi, des coupes originales. Par exemple, une fois on m’a demandé une crête." Et la jeune femme connaît bien les animaux puisqu’elle en a beaucoup. "Chez moi, c’est une vraie petite ferme. J’ai un cheval, trois chiens, un chat, des poules, des biquettes, des vaches." Actuellement, Stéphanie passe le plus clair de son temps à s’occuper d’eux, et de son fils de trois ans. Mais son métier lui manque.
Au niveau des mesures sanitaires, j’avais vraiment pris toutes les précautions
Face à la pandémie
"Au niveau des mesures sanitaires, j’avais vraiment pris toutes les précautions, déplore Stéphanie. Personne ne rentrait dans le salon, les clients déposaient leurs animaux devant, à l’extérieur, ils payaient dehors. Il y avait encore moins de contact que dans un supermarché. On parvenait vraiment à limiter la propagation du Covid. En plus, le chien va directement au bain. Moi je porte un masque tout le temps, je me désinfecte les mains. Pour moi, il n’y a aucun risque tant qu’on respecte les mesures."
Malgré toutes ces précautions, les salons de toilettage ne font pas partie des services considérés essentiels par le gouvernement. Pourtant, Stéphanie estime qu’il s’agit du bien-être animal. "Les chiens risquent des allergies, des démangeaisons, certains font de l’eczéma, c’est de plus en plus répandu chez certaines races de chien, il faut couper les ongles aussi."
Au niveau du ministère de l’Intérieur, rien ne change. "C’est un commerce non-essentiel. La situation sera réévaluée mi-décembre comme pour les autres," déclare sa porte-parole.
©AuPilPoil
Vos commentaires