"Je vous partage une photo de ma nouvelle décoration de vitrine de mon salon de coiffure pour ce début d'année", nous a écrit Véronique, 48 ans, qui tient seule un "tout petit" salon de coiffure à Rochefort dans la province de Namur. "Si j'ai décidé d'apposer ces petites affiches, c'est en soutien à TOUS les secteurs obligés de fermer et de montrer mon mécontentement envers nos dirigeants car de nombreuses personnes comme moi aimeraient être fixées sur une date de réouverture", écrit cette mère de deux grands enfants qui se déclare, elle, "chanceuse" par rapport à beaucoup d'autres indépendants. Son foyer profite du salaire de son mari, elle n'a pas de crédit hypothécaire à rembourser et les primes reçues de la région Wallonne lui permettent de payer ses frais fixes. Dès lors, le manque à gagner n'est pas trop important, admet-elle.
Véronique a hâte de reprendre son activité, et pas seulement pour un motif financier. "Le contact avec ma clientèle me manque même plus que l'argent qui rentre en caisse", confie-t-elle. Plus que tout, c'est l'incertitude qui lui est pénible : "C'est difficile d'attendre sans savoir quand une reprise sera possible." Note positive dans cette période qui n'en finit pas: la naissance d'une passion. "Je me suis mise à la pâtisserie lors du 1er confinement, j'y ai pris goût et c'est même devenu une passion", dit Véronique.
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