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90 secondes pour comprendre: combien nous coûte la présence des militaires dans nos rues?

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La facture de la présence des militaires dans nos rues s’élève déjà à 10 millions d’euros. Qu’y a-t-il derrière ce montant ? Et qui va payer ?

Tout d’abord, il faut prendre la mesure de cette somme. 10 millions d’euros, ce n’est finalement pas grand-chose. Cela représente moins d’un euro par habitant. Une goutte d’eau dans un budget de la défense de 2 milliards 300 000 000 €. Sauf que 9 584 973 €, ce n’est qu’une petite partie du montant réel de ce que coûtent ces militaires. Dans cette somme, on ne tient pas compte du salaire des militaires, ni des équipements mis à disposition.

Dans cette enveloppe, on ne retrouve que les frais variables, à savoir : les primes de nuit, les primes de week-end et les primes de risques. L’auteur de l’étude Wally Sluys, économiste de la Défense, n’a pas donné le montant de ces primes, mais elles ont varié en fonction du niveau d’alerte de la "menace". Sont compris également : les frais de transport, de la caserne vers les sites à protéger. Vu les relèves régulières, ils sont assez nombreux.

Enfin, entre aussi dans ce budget, les frais liés à la réparation du matériel et les frais médicaux, si tant est qu’un militaire se soit blessé dans cette opération. Ces deux derniers postes sont assez marginaux.

Et qui paie alors ? Le ministère de l’Intérieur essentiellement. Il prend en charge 8 800 000 €, dont 7 millions et demi uniquement en frais de personnel. Le Ministère de la Défense n’a finalement à sa charge "que" 750 000 €, mais couvre une grosse partie d’imprévus.

Lors de la signature du protocole d’accord entre l’Intérieur et la Défense en janvier, il a été prévu de diminuer la présence militaire au fil des mois. L’estimation prévoyait une diminution de la menace. Ce qui n’a pas été le cas. La défense n’a donc pas souhaité alléger son dispositif et a pris en charge ces coûts supplémentaires.

Mais selon Wally Sluys, les coûts les plus importants pour la défense ne se matérialisent pas. Près de 300 hommes sont mobilisés en permanence dans nos rues depuis janvier. Le non-entraînement et la non-disponibilité de tous ces militaires ne se chiffrent pas, mais en cas de nouveaux conflits à l’étranger, la capacité effective de déploiement de l’armée de terre belge sera nettement moins importante.


 

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