Les conséquences de la fermeture de l'usine Caterpillar de Gosselies ne tardent pas à se faire ressentir auprès des sociétés sous-traitantes. L'une d'entre elles, la Société Sotrewall, va devoir licencier tout son personnel. Les premiers préavis de licenciement ont déjà été envoyés. Ludovic Delory et Xavier Preyat sont allés rencontrer les travailleurs consternés.
La peinture jaune des pelleteuses Caterpillar, c’était le quotidien des dix travailleurs de la société Sotrewall. Ils ont appris ce mercredi matin qu’ils allaient devoir chercher un nouvel emploi. Même si elle le pressentait, Corinne a accueilli l’annonce comme un coup de massue. "Mon responsable a reçu un appel en disant qu’il fallait convoquer tout le personnel, rappeler les gens qui étaient en chômage économique, qu’il fallait rappeler tout le monde pour 7h du matin et la mauvaise nouvelle est arrivée ce matin, nous avons tous notre préavis", a-t-elle expliqué au micro de Ludovic Delory pour le RTLinfo 19H.
Beaucoup d’efforts ont été entrepris depuis la restructuration de 2013
Caterpillar représente environ 80% du chiffre d’affaires de cette PME. Beaucoup d’efforts ont été entrepris depuis la restructuration de 2013 : chômage économique, sacrifices salariaux… Mais aujourd’hui la société de peinture et d’emballage doit se résigner. "On n’était déjà plus que dix, on a été bien plus nombreux à la belle époque, mais maintenant malheureusement, tout le monde est licencié", a ajouté Corinne.
"Les défendre au même titre que les travailleurs de Caterpillar"
D’autres entreprises installées dans l’aéropôle de Gosselies souffrent directement de la fermeture annoncée de Caterpillar. Ce mercredi après-midi, les organisations syndicales se sont penchées sur leur sort. "C’est très important que l’ensemble des travailleurs de ces petites structures de sous-traitance vienne auprès des organisations syndicales afin qu’on puisse les défendre au même titre que les travailleurs de Caterpillar parce qu’eux aussi sont victimes d’une décision purement financière", a fait remarquer Vincent Pestieau, secrétaire général FGTB Charleroi.
Grâce à ses compétences et à son expérience, Corinne espère retrouver un travail de secrétaire au terme de son préavis de neuf mois.
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