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Le directeur d'ING Belgique s'explique: "J'ai mal dormi ces derniers jours, croyez-moi" (vidéo)

  • Licenciements chez ING: la direction annonce 1.700 licenciements secs

  • Licenciements chez ING: quelles conséquences pour les clients?

 
 
ING licenciements
 

Après avoir annoncé lundi matin, au cours d'un conseil d'entreprise extraordinaire, son intention de supprimer 3.500 équivalents temps plein (ETP) d'ici la fin de 2021, la direction du groupe ING s'est expliquée devant la presse. Rik Vandenberghe, l'administrateur délégué d'ING Belgique, dont "les premières pensées vont aux travailleurs d'ING", a parlé d'une décision "extrêmement difficile à prendre".

"Je n'ai pas bien dormi ces derniers jours, soyons honnête, a lâché le directeur général d'ING Belgique, Rik Vandenberghe, face à la presse, ce lundi matin. C'est un impact énorme sur cette ambition de transformation que nous avons de notre banque. Mais c'est une transformation nécessaire pour l'avenir de notre banque".

La direction explique qu'elle est dans l'impossibilité de procéder autrement que par ces licenciements. "Nous sommes et nous voulons rester une banque saine mais nous devons faire face à de très nombreux défis", dont des taux bas, une numérisation croissante, une concurrence toujours plus rude et un changement de comportement de la part des consommateurs, a encore expliqué Rik Vandenberghe. "Dans ce contexte, nous avons dû réfléchir à comment faire face et développer un projet capable d'assurer la pérennisation de nos activités", a-t-il ajouté.

Le directeur promet une banque moins hiérarchisée

A l'issue de plusieurs mois de réflexion, le groupe est finalement parvenu à un plan de transformation prévoyant, entre autres, "des économies d'échelle via une plate-forme intégrée unique entre la Belgique et les Pays-Bas ainsi qu'une nouvelle manière de travailler, plus agile et moins hiérarchisée offrant davantage d'autonomie aux salariés". "Nous allons combiner ce qu'il y a de meilleur en Belgique et aux Pays-Bas afin de devenir une banque de premier plan pour 11 millions de clients au Benelux. Il s'agira notamment de partager une infrastructure informatique et opérationnelle unique et d'harmoniser les produits et services d'un point de vue commercial", a détaillé le CEO.

Surtout réduire les coûts

La banque, qui annonce un investissement supplémentaire de 450 millions d'euros, entend surtout réduire ses coûts de 550 millions d'euros et supprimer, dans tous ses secteurs, 3.500 ETP d'ici la fin de 2021. Le nombre de licenciements secs, lui, atteindrait un maximum de 1.700. "En tenant compte des 350 départs naturels déjà enregistrés en 2016 au sein d'ING Belgique, nous discutons, avec les syndicats, d'une réduction de 3.150 ETP", a précisé à ce sujet l'administrateur délégué.

La moitié des agences vont disparaître

Quant au nombre d'agences, il serait réduit de près de la moitié, à 650 agences "plus grandes, avec davantage d'experts et des heures d'ouverture plus étendues". Enfin, ING Belgique intégrera dans sa structure les activités de Record Bank, dont le nom disparaîtra. "L'objectif, c'est de rester visible dans la rue. Nous avons estimé à 650 le nombre d'agences nécessaires pour continuer à servir nos clients", a résumé Rik Vandenberghe selon qui, par ailleurs, "aucune autre intention de transformation n'est actuellement sur la table".


Une décision" extrêmement difficile"

"Parvenir à cette décision extrêmement difficile a pris des mois, une période au cours de laquelle nous avons examiné différentes possibilités. Finalement, le couperet est tombé la semaine passée et nous avons communiqué le plus rapidement possible", a enfin rappelé le responsable. "C'est un projet nécessaire car le monde change. Nous avons donc décidé de regrouper nos forces et de prendre notre destin en main avant de se retrouver dans une position où d'autres nous l'auraient imposé", a-t-il conclu.


 

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