Claude Parmentier, ancien chef de cabinet adjoint du ministre des Pouvoirs locaux Paul Furlan, bourgmestre de Wanze et administrateur démissionnaire chez Publifin et Nethys, accumulait les flous et les contradictions vendredi lors de son audition devant la commission d'enquête du parlement wallon.
La révélation mi-janvier du mandat rémunérateur chez Nethys et les suspicions de conflits d'intérêts de ce spécialiste des finances locales ont participé à la chute du ministre socialiste. Devant les députés, M. Parmentier s'est montré flou sur ses rémunérations.
"Entre 100.000 et 115.000 euros" brut par an pour ses seuls mandats publics, dont 43.500 euros chez Nethys et environ 53.000 euros pour le mayorat. Il considère son revenu au cabinet ("maximum 25.000 euros") comme purement professionnel. M. Parmentier a démissionné de ces mandats à la suite du scandale et s'apprête à quitter le mayorat de Wanze.
"Mes rémunérations peuvent paraître excessives"
Il admet que ses rémunérations "peuvent paraître excessives" et qu'il n'avait "pas mesuré à sa juste valeur l'impact" de ces rémunérations. Paul Furlan avait affirmé qu'il ignorait que son chef de cabinet adjoint détenait un mandat chez Nethys. "Au cabinet et à la cellule des pouvoirs locaux, on était au courant que j'étais chez Nethys, mais je n'ai jamais eu l'occasion d'en parler avec le ministre", a affirmé M. Parmentier.
Il a reconnu que ce mandat lui avait été proposé par la section Huy-Waremme du PS sur base d'un accord provincial avec les autres partis, ce qui interpelle sur le caractère privé de ce mandat. Il n'a pas non plus convaincu plusieurs députés en assurant qu'il ne traitait pas des dossiers Publifin-Nethys au cabinet.
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